*Merci aux Éditions Jets d’Encre pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce très bon roman en service de presse*
-Si tu voyais combien l’automne
-Georges Bodereau
-Éditions Jets d’Encre
-230 pages
-Roman, nouvelles, correspondance, grand-père
Le commentaire de Nathalie :
L’auteur nous fait entrer dans le monde de Michel et sa petite famille par le biais d'une ode à la vie, à la nature et à l’humanité racontée par le petit Michel.
Sa vie commence durement par une naissance sans père, c’est son pépé qui sera à l’hôpital pour l’accueillir. Par la suite, nous atterrissons dans le village de Saint-Julien ou Michel grandira avec sa maman et son pépé. Un village qui vit au temps de la 2e guerre mondiale. Un village qui murmure quand sa mère va (très rarement) au village. Un village où son pépé a été maire, un homme aimé et respecté, un homme rude mais honnête et généreux. Son pépé, pour Michel, est un vrai savant qui lui parle de l’amour de la nature, son odeur, sa musique. Les grandes marches dans la nature avec lui, à la découverte de la nature colorée de l’automne. Puis il y a Vago, le meilleur ami de pépé, avec qui il a fait la 1re guerre et avec qui il a sauvé un militaire allemand, qui ne l’as pas oublié.
Il y a aussi les drames qui se jouent dans le village, les morts, les ragots et les petites et grandes trahisons. Nous sommes en guerre, il ne faut pas l’oublier. Il y a ses amis Fleur et Auguste qui vivront eux aussi des drames qui toucheront le cœur de Michel. Il y a évidemment sa mère, très belle, qui a étudié à Paris et revenu au village avec lui, sans père. Son père qui deviendra un prisonnier de guerre, un aviateur, un héros, mais toujours sans nom.
Une belle histoire très bien racontée, très bien colorée, très bien dosée.
On suit l’aventure de cette famille avec le cœur et les yeux de la nature.
On vit les déboires, les peines, les souffrances et les quelques joies qui traversent leurs vies avec eux.
L’auteur avec une belle plume à la fois poétique, douce, imaginaire et réelle à la fois.
Des mots qui flottent jusque dans notre cœur et notre tête pour un très bon moment de lecture.
Résumé :
L’homme, à la maternité, attend qu’on l’appelle. Il pense que, devenu grand-père, il devra sans doute s’occuper du petit. Toutes les histoires ne se répètent-elles pas ?
Son entrée dans le foyer n’avait pas très bien commencé. Il y avait la guerre et il y avait eu des drames qui avaient contraint sa mère et lui à fuir le village où il se sentait si bien auprès de son grand-père si fort, si bon, si drôle, si aimant et du plus que camarade de celui-ci, un paysan qui racontait sa guerre de 1914 qu’ils avaient vécue ensemble. Certes, il y avait aussi des méchantes femmes et des hommes malhonnêtes ; mais il s’en accommodait et savait les oublier aux alentours des ateliers qu’il fréquentait assidûment et lors des longues équipées avec son grand-père qui lui fit découvrir des automnes, ses dilections, comme des entités sublimes.
Puis il y avait eu l’officier allemand à la recherche du héros qui avait un jour sauvé son père. Et la fuite dans un autre village. Et dans ce nouveau village la découverte des grands sentiments de la vie. Enfin, il y eut la lettre…
Dans ce roman lyrique, vraie ode à la nature, l’auteur nous convie à cheminer à son côté dans une campagne que le grand-père nous offre de toute son âme, dans un style délicat qui fait un moment oublier les douleurs du récit et les duretés de l’existence.