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*Merci aux éditions Librinova pour cette belle lecture en service de presse*
- Une demi-vie rêvée
- Martine Berg-Candolfi
- Éditions Librinova
- 268 pages
-Témoignage, auto-fiction, fait vécu, médecine, maladie
Le commentaire de Carole :
Cette histoire est composée de deux parties, la première nous démontre le long chemin cahoteux que Martine a eu. La maladie est apparue à l’aube de sa vie, mais s’est manifestée à l’âge de 33 ans. Les premiers signes se manifestent par ce qu’ils nomment le mouvement périodique des membres et une fatigue dont Martine ne vient pas à bout. Tous les tests qu’elle passe ne donnent pas les résultats escomptés, cette maladie est plus qu’un mystère. On parle de fibromyalgie, du syndrome de fatigue chronique, de la glande thyroïde, et même d’une hépatite pour ne nommer que ceux-ci. Elle a consulté tous les spécialistes possibles qui pourraient de près ou de loin l’aider à identifier son mal et sa fatigue constante. Elle a tenté sa chance avec des acupuncteurs, la méditation, le yoga, et même l’hypnose, rien ne vient à bout, de la soulager pour une période acceptable. La seconde partie est beaucoup plus réjouissante à lire, elle parle de son enfance qui semble avoir été très agréable. On la sent proche de la nature, elle admire la forêt, elle aime l’eau qui s’écoule de la rivière, le feu qui scintille, les petits animaux autant le chien que les poissons. Nous ressentons toute l’émotion qu’elle a face à la beauté du monde. Cette autofiction est décrite avec soin, le ton est allégé, car pour parler du mal qui a pris possession de son corps, elle le surnomme La Chose. Alors, parfois, c'est la chose qui nous décrit le mal qu’elle répand à l’intérieur du corps, et les difficultés qu’elle rencontre contre les médicaments. La chose a un seul et unique but, c'est de faire souffrir sa victime et non de la tuer. Nous sommes loin d’une lecture qui procure une détente, ce n’est pas drôle, ce n’est pas de l’humour, mais plutôt une réalité qui afflige trop de monde. En tournant la dernière page du livre, je me suis dit, cessons de nous plaindre pour nos petits bobos et profitons de la vie. Courage à l’auteure qui surmonte cette épreuve avec brio.
Résumé :
Brandir le drapeau blanc et déposer les armes pour échapper à la noyade.
Renoncer à l’identité à laquelle elle m’a soustraite. Accepter de vivre avec La Chose.
Découvrir ce qui reste de moi. Me réinventer d’autres plaisirs.
Faire de ma demi-mort une demi-vie. Ce sera ça ma victoire. »
Martine Berg-Candolfi souffre d’encéphalomyélite myalgique, une affection chronique complexe qui provoque entre autres une fatigue intense, des troubles cognitifs, des douleurs musculaires et articulaires. Martine n’est pas née ainsi : fauchée en plein vol par la maladie, elle doit apprendre à cohabiter avec La Chose qui s’est invitée en elle.
D’une plume poétique et aiguë de sincérité, elle retrace son parcours médical et spirituel en donnant une voix à sa souffrance et à son espoir lancinants. Si renoncer est tentant, si le combat est destructeur, vivre – même à moitié – reste une perspective lumineuse au bout de ce long tunnel sombre.
Autofiction tout en clair-obscur, Une demi-vie rêvée célèbre l’enfance, la liberté et la vie dans tout ce qu’elles ont de cathartique.