*À LA FIN, ELLE MEURT* Solène Gallet* Publishroom* par Nathalie Courchesne*

*Merci aux Éditions Publishroom de m'avoir donné l'opportunité de lire ce très bon roman en service de presse*

-À la fin, elle meurt 
-Solène Gallet
-Éditions Publishroom
-207 pages
-Roman dramatique, génération, désillusion, jeune adulte

*Publishroom*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Nathalie : 
Emma est, au début, une étudiante comme les autres. Une vie sociale active, l’alcool, les joints et la belle vie. Elle fait la rencontre de Sophie, lors d’un party, et elles deviennent de grandes amies. Elles emménagent ensemble, et font la belle vie. Puis, après l’échec de leurs études, et la coupure dans les vivres, elles doivent travailler pour survivre. Emma se promène d’un petit boulot à l’autre, jusqu’à ce que Sophie l’aide à se trouver un travail, au même endroit qu’elle, derrière une caisse enregistreuse.
Tout semble bien aller, jusqu’à ce qu’Emma commence à fantasmer sur Léa, leur patronne. Cela en devient une obsession. Elle la voit partout, en rêve comme en réalité. Mais quelle réalité, la sienne ou celle du monde qui l’entoure ? Elle ira très loin dans son fantasme, pour revenir rapidement dans le monde réel. Le monde du travail, des adultes, un monde qu’elle essaie de fuir avec l’alcool, et ses amis. La déception, fait aussi partie de sa nouvelle vie. Elle essaie d’y survivre, jusqu’au jour où elle apprend malheureusement trop tard que réaliser ses fantasmes peut être fatal.
L’auteur, avec sa plume à la fois noire, sarcastique et réaliste, nous démontre la descente d’une jeune adulte, qui avec ses amis, ne faisait que survive dans ce monde d’adulte. Un monde, qui n’était probablement pas encore prêt à les accueillir. Un monde, qu’elle n’avait pas encore le goût d’intégrer. Elle voulait vivre libre, avec ses rêves et ses fantasmes.

Résumé : 
Emma est une jeune fille qui a décidé de profiter de sa jeunesse (sa seule vérité) pour vivre comme elle l’entend : dans l’excès.
Lors d’une soirée, elle rencontre Sophie qui devient aussitôt sa complice. Elles décident de vivre ensemble, pour mieux régner sur leur débauche.
Lorsque leurs parents les menacent de ne plus les entretenir, elles ripostent en cumulant les boulots de courte durée, et quand Emma quitte définitivement les bancs de la fac pour se poser derrière une caisse enregistreuse, ce n’est pas de bon cœur. Le monde, en particulier celui du travail, elle ne le comprend pas, et il lui rend bien. Capitulant, elle s’efforce de supporter sa descente au calvaire.
Lorsque le supermarché devient le théâtre d’un fantasme nouveau, la motivation la gagne, un peu plus, puis l’obsède, jusqu’à…
Perdue entre ses envies et celles des autres, elle devra mettre de côté son immoralité pour suivre un troupeau qui ne lui ressemble pas mais dont l’autorité la captive étrangement.
Réaliste compte-rendu d’une génération sans filet, c’est le roman du désenchantement.
Le style mordant d’une héroïne qui exprime précisément, ses sensations et sentiments, nous offre une écriture à vif.
L’humour et le second degré sont de mise aussi bien dans les réflexions que dans les dialogues (rares et réalistes). L’émotion est palpable lors des chassé-croisé saphiques, même si la passivité et la nonchalance d’Emma et des autres personnages domine le style.