*Je tiens à remercier Les Éditions de La Presse et Le Groupe Fides pour ce service de presse*
-Ce que je n'ai jamais raconté.
-Vingt-cinq ans au palais de justice
-Isabelle Richer
-Les Éditions de La Presse
-184 pages
-Essai, palais de justice, journaliste, audience, récits
Le commentaire de Martine :
Un recueil de récits qui se déroulent au palais de justice et Isabelle Richer, journaliste judiciaire, nous relate certaines de ces histoires pour lesquelles les procès ont bouleversé le Québec. Le fait d'avoir été vingt-cinq années à suivre les procès de criminels notoires et d'entendre des récits percutants, déstabilisant et atroces, Isabelle Richer apporte un éclairage honnête et sincère avec une lucidité allant jusqu'à nous permettant de connaître les êtres humains qui ont foulé les planchers des salles d'audience.
Isabelle Richer nous raconte les morceaux d'histoires qui l'ont marqué, elle offre ses récits sans ajouter de parures, elle nous amène dans son quotidien de journaliste, des corridors du palais de justice, du monde des avocats, des inspecteurs de police, des familles, des témoins et des victimes, etc. Elle agrémente de ses propres réflexions, constatations, d'anecdotes, d'interrogations, ainsi que des différents facteurs qui permettent de qualifier un crime et de la sentence imposée.
Un travail qui permet de bien saisir la tâche que réalisent les journalistes judiciaires afin de transmettre les informations le plus fidèlement aux spectateurs. En lisant cet essai, on ressent toute l'humanité, la compassion et le professionnalisme que détient Isabelle Richer, c'est certain que la lecture de certaines histoires horribles et que la douleur devait être consternante, mais l'auteure nous place une constatation personnelle liée à sa propre expérience comme journaliste : « Les accusés sont pour la plupart des abîmés, des rejetés, des abandonnés ».
C'est un livre qui dégage d'une grande ouverture d'esprit, d'espoir et d'humanité.
Résumé :
Pendant presque 25 ans, Isabelle Richer a suivi les procès les plus marquants et les plus significatifs, le plus souvent à titre de correspondante au palais de justice de Montréal. Couvrir la scène judiciaire, c’est côtoyer le pire de la nature humaine, rappelle-t-elle. C’est plonger au cœur de la violence, de la détresse, de la folie et de la douleur.
Être quotidiennement confronté à tant de drames laisse des traces.
Voilà pourquoi la journaliste éprouve aujourd’hui la nécessité de se « libérer » de toutes ces histoires qui encombrent son esprit.
« Toutes ces années à écouter le récit des drames qui ont déchiqueté des familles, à noter frénétiquement le moindre mot, à entendre les vérités et les mensonges de témoins qui se succèdent et les voir s’entremêler jusqu’à ce que les paroles perdent leur sens, toutes ces années ont laissé beaucoup trop de traces en moi et j’ai pensé que si j’extrayais ces images une à une, en les écrivant, ce serait comme enlever autant d’échardes, patiemment, et il ne resterait qu’un minus-cule trou qui se refermerait tout seul. »
Ainsi donc sont nés ces récits qui révéleront au grand public l’écrivaine sensible et inspirée qui se cache derrière cette journaliste d’élite.