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*Je tiens à remercier Les Éditions Hamac et Les Productions Somme Toute pour ce service de presse*
-Tout chagrin est un théâtre d'ombres
-Sylvie Nicolas
-Les Éditions Hamac
-88 pages
-Recueil de poésie, disparition, enlèvement, perte
Le commentaire de Martine :
Un recueil ayant comme thèmes centraux, la disparition, la perte, l'enfermement, l'enlèvement. Que ce soit celle de la perte de la liberté, de la perte de la femme qui a donné la vie ou bien celle de femmes qui se sont réunis afin de défendre les droits humains en rendant à leurs familles des enfants qui ont été enlevés durant la dictature.
Trois chapitres qui permettent de comprendre par la plume de Sylvie Nicolas, les conséquences et les effets de la perte ou de la disparition sur les souvenirs, sur la réalité et sur la vie des êtres humains. Un partage intimiste que laissent des traces de certains événements sur la mémoire.
Un recueil très intéressant, intense et percutant qui amène le lecteur à réfléchir. Je vous le conseille, c'est une belle immersion dans la poésie de Sylvie Nicolas.
Résumé :
<< Petite tête de remous petite chaperonne des ombres tu te réclames de tous les enfants fêlés et dépossédés de la terre de toutes mères grands-mères filles sœurs vieilles de toutes histoires privées de l’inestimable présence des disparus. >>
Tout chagrin est un théâtre d’ombres explore la vulnérabilité et l’impuissance ressenties face à la disparition. Ce récit en trois chapitres, écrit sous forme de fragments, suggère une voix de femme sans âge et sans contexte identifiable, évoque ce territoire fantôme qu’est la mémoire, dénombre les empreintes qui s’y gravent et met en scène la perte de repères.
« Le plus rien de moi » traduit la détresse de l’enfermement tandis que « Le presque rien d’elle » témoigne du mauvais théâtre de la mort de la mère. Arrivé à la dernière partie, « Tout chagrin est un théâtre d’ombres », on rejoint les mères et grands-mères de la Place de Mai en Argentine, ainsi que les pas des femmes et filles du village de Calama au Chili.
Tel un long soliloque, une voix intime témoigne de ce théâtre d’ombres qu’est l’absence de consolation.