*MICHEL ET SON JARDIN D'EDEN* Nikos Typounoff* Éditions Jets d'Encre* par Nathalie Courchesne*

*Merci aux Éditions Jets d’Encre pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce très bon roman en service de presse*

-Michel et son jardin d’Éden 
-Nikos Typounoff
-Éditions Jets d’Encre
-160 pages
-Récit autobiographique, jeunesse, deuil, questions, vacances, souvenirs

*Éditions Jets d'Encre*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Nathalie : 
L’auteur nous ouvre une partie de sa vie avec émotion et avec toute la franchise d’un enfant de 11 ans. Michel a perdu sa mère et se retrouve confié à sa marraine et à son parrain. Michel ne comprend pas, pose peu de questions, mais de toute façon n’obtient jamais les bonnes réponses. C’est pourquoi après un malentendu, il se retrouve chez son père qui est un étranger pour lui, avec une grand-mère, un petit frère, un oncle et une tante qu’il ne connait pas plus. Mais encore une fois, il se tait et écoute les grandes personnes qui ne semblent pas pouvoir répondre à ses questions. Tout ce qu’il demandait, c’est la vérité. Un jour, son père se remarie et une nouvelle vie attend Michel encore une fois des secrets, des non-dits ou des réponses évasives. Puis vint le miracle des vacances chez sa marraine qui ouvrira pour lui un Jardin d’Eden, des magnifiques souvenirs et un petit soleil souriant qui le suivra partout. Sa vérité maintenant, il se la fait pour lui sans rien demandé.
Une plume franche, à la fois belle et triste, tendre et dure dans un monde après-guerre pour des étrangers vivants en France. Un monde qu’un enfant de 11 ans cherche à percer pour comprendre. Un monde qui a côtoyé la mort, la misère, mais qui embellit la noirceur aux questions d’un enfant.
Pourquoi, pourquoi, pourquoi?... Parce que.

Résumé :
Confronté aux euphémismes, dissimulations et demi-mensonges des adultes, Michel, du haut de ses 11 ans, essaie de comprendre ce monde étrange et contradictoire dans lequel il vient brutalement de plonger. Bien sûr, il ne réussit pas à interpréter correctement ce qu’il entend. Mais pourquoi les adultes ne disent-ils pas les choses simplement ? Un mur est un mur, un mort est un mort. À quoi sert-il de vouloir cacher la vérité ? La vie peut paraître compliquée, obscure et malaisée lorsque la certitude devient mirage et qu’on est ballotté par les décisions arbitraires des adultes, toujours « pour son bien »…
Dans ce récit autobiographique, Nikos Typounoff revient, non sans émotion, sur les fragments prégnants de son enfance, marquée par l’abandon, l’absence, les questionnements existentiels, la quête de repères affectifs et éducatifs, ainsi que la fragilité des liens familiaux, laissant entrevoir en filigrane en quoi ce « chaos » a influencé son rapport aux autres et à lui-même. Il nous entraîne dans une quête de soi qui, par effet miroir, devient la nôtre.