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*Merci aux Éditeux Réunis, spécialement à Caroline, pour ce service de presse*
-Les Étrangers d'ici
-Marylène Pion
-Les Éditeurs Réunis
-352 pages
-Roman historique, Petite-Italie, boulangerie, immigrants, arrestation, 2e guerre mondiale
Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥
Une lecture que j’ai aimée, qui m’a bouleversé à certains moments, mais qui aussi m’a fait rappelé des souvenirs de mon enfance, de mes grands-parents italiens, non pas qu’ils ont la même vie, mais leur façon d’être et de penser, c’était comme eux.
Galileo et Giulia Rizzoli, vivent dans la Petite-Italie, ils ont 5 enfants. Ils opèrent une petite boulangerie et Galileo est déjà bien reconnu dans le quartier pour son pain.
Il ne faut toutefois pas oublier, que nous sommes durant la 2e guerre mondiale, bien sûr Galileo qui se souvient de la Première Guerre mondiale est dérangé et inquiet par ce conflit et ce, avec raison.
Lui et son fils aîné Enzo, seront arrêtés après que l’Italie s’allie à l’Allemagne dans ce conflit mondial, et ce sous le motif qu’ils peuvent être une menace pour notre pays, mais pour eux et pour la famille, il n’y aura pas d’explication de donner. Ils seront envoyés au camp de prisonniers à Petawawa en Ontario, un des camps qui aura servi à enfermer plusieurs Italiens. Donc Giulia se retrouve sans nouvelles, sans savoir ce qui leur est arrivé. Les nouvelles arriveront beaucoup plus tard.
Elle doit, de peine et de misère, prendre en main la famille et la boulangerie, mais l’opinion publique est également présente, et la majorité des gens qui aimaient bien la boulangerie, vont les laisser tomber. Les Italiens étant traités comme des traîtres par la population, et ce, sans raison vraiment.
Avec l’aide de sa fille, elle y arrivera, mais non sans heurt.
Je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire, mais je peux vous dire que j’ai appris beaucoup sur cette époque, sur la façon que les italiens ont été traités ici même au pays, plusieurs comme Galileo et Enzo, au Canada depuis quand même 18 ans, ont été emprisonnés sans raison, et libérés également sans raison, pas une miette d’explication ne leur a été donné.
Marylène Pion ne s’attarde pas sur la vie de Galileo et Enzo au camp de prisonniers, elle met plutôt l’emphase sur la vie de Giulia et des enfants, restés dans cette petite boulangerie de la Petite-Italie. De sa façon de survivre dans un monde qui leur était devenu hostile, un monde où il pensait trouver le bonheur et vivre en paix, mais ce ne fut pas le cas.
On vit toutes les sortes d’émotions, de l’admiration d’abord pour cette femme qui a tenu à bout de bras sa famille et la boulangerie. De la colère également quand les 2 hommes sont arrêtés, et ce, sans fondement. Mais malgré tout, on ressent également de l'espoir. On espère très fort pour ces enfants qui deviendront des adultes dans un monde qui les a trahis d’une certaine façon.
La plume de Marylène Pion est juste, sensible, réaliste, on peut voir qu’elle a fait ses recherches, les faits rapportés étant véridiques. Sa plume est aussi très descriptive, je pouvais presque voir Galileo derrière ses fourneaux en train de cuire le pain et les rues de la Petite Italie.
En bref, c’est un coup de cœur pour ce roman historique qui m’aura fait reculer dans le temps, mais surtout qui m’aura appris bien des choses... Merci Marylène Pion.
Résumé :
Montréal, 1940.
Galileo et Giulia Rizzoli habitent dans le quartier de la Petite-Italie avec leurs cinq enfants, où ils tiennent une boulangerie qui leur permet de vivre modestement. Leur quotidien tranquille se voit un jour bouleversé quand des agents fédéraux débarquent chez eux pour arrêter Galileo et son fils aîné sans explication, laissant Giulia complètement atterrée. En plus de devoir s’occuper de la marmaille, la pauvre femme doit maintenant garder à flot la boulangerie à elle seule afin de ne pas se retrouver à la rue. Sans nouvelles des deux hommes pendant des semaines, puis des mois, la mère de famille est rongée par l’inquiétude. Pour ajouter à son malheur, ses clients les plus fidèles évitent désormais son commerce, craignant d’être associés à un clan suspect, et même leurs amis semblent prendre leurs distances. La solitude et la peur sont au comble alors que les Rizzoli se sentent plus que jamais abandonnés dans le pays qui les a accueillis dix-huit ans auparavant. Après avoir vu leur rêve d’une vie nouvelle abruptement menacé, ces étrangers, pourtant bien intégrés dans leur communauté, pourront-ils encore garder espoir ?