*Je tiens à remercier Les Éditions Septentrion pour ce service de presse*
-Mission New Liverpool
-L'histoire de sa communauté anglicane et de son église
-Julie S. Doyon
-Les Éditions Septentrion
-344 pages
-Beaux-Livres, cultures, patrimoines, histoire locale, histoire religieuse, population et généalogie
Le commentaire de Martine :
La communauté de New Liverpool nous est racontée par l'histoire de son ancienne église, on fait un saut pour découvrir la communauté et les paroissiens de l'Église anglicane, leur quotidien, leur culture, le développement de Saint-Romuald. L'ancienne bâtisse qui habitait l'église a été désacralisée en 1975 et de la transformer en résidence familiale qui a été vendue à la famille Norman. Et après, elle passa dans les mains de Julie S. Doyon et de son conjoint, André Fortin.
En 1841, la bâtisse abritait la communauté anglicane de New Liverpool, l'auteure a voulu retracer les bâtisseurs, l'édifice religieux et les temps forts de la communauté. Ce livre historique est bien documenté, riche en images qui permettent de suivre les transformations en quatre étapes charnières, les débuts de la communauté, l'expansion, le déclin, la transformation du lieu de culte en résidence. Quand on regarde l'histoire des églises anglicanes au Québec les années 830 puis 1840, la population s'identifiait comme des croyants de religion anglicane, ce furent des années d'expansion, les adeptes des pratiques anglicanes prospèrent, ce qui justifiait la création et la construction de lieux de culte. Puis, le commerce du bois qui décline petit à petit, met en péril la communauté, car plusieurs familles sont dans l'obligation de partir se chercher du travail ailleurs. La vie économique a eu des répercussions qui lui ont fait très mal. Et en 1950, la perte du pasteur de l'église de New Liverpool vient progressivement mettre fin à la communauté, les services sont moins fréquents, les services sont moins disponibles, la ferveur des fidèles s'épuise jusqu'à la fermeture en 1975.
La dernière partie, relate la mise en rénovation et en restructuration de la demeure familiale, les deux propriétaires successifs qui ont quand même gardé quelques éléments de l'église comme certains bancs, des œuvres d'art, la charpente du chœur, les boiseries. On ressent encore aujourd'hui des valeurs du rassemblement autour de la famille Doyon-Fortin, qui adore être des hôtes accueillants.
Quel beau moment, j'ai passé en lisant ce beau livre enrichi et instructif sur l'histoire de la communauté anglicane et de son église de New Liverpool. C'est un merveilleux livre que Julie S. Doyon nous présente est remarquable et bien réalisé, c'est un travail inestimable de recherche, de compilation, de consultation qui a permis d'offrir un œuvre si richement garni et explicite qui permet de retracer l'implantation de cette communauté et de son église. Je vous recommande ce livre et j'espère que dans les écoles au sein du programme de l'histoire du Québec pourra référer aux jeunes et aux moins jeunes ce livre.
Résumé :
Au début du XIXe siècle, la Grande-Bretagne, privée de ressources par Napoléon qui lui impose un blocus continental, se tourne vers ses colonies. La région de Québec accueille alors d'importants constructeurs de bateaux et commerçants de bois, le pays étant riche en forêts et en main-d'oeuvre. Si la rive nord a l'anse au Foulon, des exploitations forestières et des chantiers navals sont développés sur la rive sud, dans les anses à l'est de l'embouchure de la rivière Chaudière, par des commerçants essentiellement anglophones. New Liverpool voit le jour.
Marchands, travailleurs et habitants s'installent rapidement dans ce hameau anglican, à une époque où l'Église d'Angleterre est favorisée par les autorités coloniales et la législation. Loin de vivre en vase clos, les citoyens de New Liverpool ont entretenu, à toutes les époques, des liens avec les collectivités voisines.
Dans cet ouvrage, Julie S. Doyon rend hommage à cette communauté anglicane et, surtout, aux travailleurs et aux familles qui y ont vécu pendant des décennies. Elle s'intéresse aux aspects méconnus de l'histoire de ces anglophones qui ont laissé un riche héritage patrimonial et culturel. L'auteure, qui réside depuis plusieurs années dans l'ancienne église de New Liverpool, raconte aussi la seconde vie du bâtiment après sa désacralisation en 1975.