*LA GRAVITÉ DES ÉTOILES* Pascale Joye* Éditions Librinova* par Nathalie Courchesne*

*Merci à Pascale Joye pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce très bon roman en service de presse*

-La gravité des étoiles
-Pascale Joye
-Éditions Librinova
-209 pages
-Roman, femmes, violence conjugale, emprise, amour, famille, couple

*Éditions Librinova*

*Amazon FR***Amazon CA*

*Pascale Joye, FB*

Le commentaire de Nathalie : ♥ Coup de coeur ♥
Constance revient habiter la maison de sa jeunesse. Elle fait la rencontre de Rosalie, qui lui demande un emploi de femme de ménage. Au fil des semaines, Constance s’aperçoit que celle-ci vit dans la peur et dans la violence avec son mari. Constance lui parle doucement, sans la brusquer pour éventuellement réussir à la sortir de cet enfer. Le travail ne sera pas facile et Constance en sait quelque chose. Elle-même a mis 19 ans avant de réussir à quitter son mari pour les mêmes raisons.
Elle entend de Rosalie les mêmes excuses : il m’aime, il s’est excusé, je l’aime, il ne recommencera pas. Mais à chaque fois, c’est le même refrain et souvent accompagné d’un bouquet de roses. Pour Constance, ça débute par ne plus voir ses amies, puis l’imposition d’avoir son enfant, avec toujours à l’intérieur d’elle le sentiment de n’être jamais assez bien pour lui. C’est vrai Richard, son mari, ne l’avait jamais frappé physiquement, mais l’avait détruit pareil. Constance a été humiliée, diminuée, ridiculisée pendant des années. Même sa propre fille a préféré son père. Il faudra un événement dramatique dans la vie de Constance pour qu’enfin, malgré la peur, elle demande asile à sa meilleure amie et quitte son mari, avant qu’il ne soit trop tard.
Mais aurait-elle pu partir avant, pourquoi attendre aussi longtemps. Ce sont des questions qui semblent faciles pourtant, elles ne le sont pas. Beaucoup de femmes n’ont pas eu la chance de Constance. Elles ont trop attendu, elles ont donné une chance de trop à l’homme qui disait les aimer.
L’histoire nous est présentée en deux parties : la belle romance à la Cendrillon de Constance dès le premier regard avec Richard, elle, jeune étudiante, lui romancier célèbre, jusqu’au jour de sa libération. Puis nous suivons chacun des personnages qui relatent leurs vies passés et présentes, leurs craintes, leurs peurs, leurs doutes.
Certains font des aveux, d’autres essaient de comprendre le pourquoi du comment. Et Constance, essaie juste de revivre, survivre en aidant d’autres femmes.
Car oublier, on ne peut jamais.
L’auteure nous transporte dans cet univers avec une plume à la fois dure et tendre, authentique et cruelle. On voudrait prendre dans nos bras des Constance et des Rosalie et leurs dirent que maintenant tout va bien aller. Mais comment dire à une femme qu’elle n’est pas avec un homme qui l’aime. Surtout quand celui-ci, sait comment la rendre heureuse malgré les bleus, sait comment se faire pardonner.
L’espoir sera toujours présent et un jour le coup de trop ne sera pas mortel.
L’aide arrivera à temps. C’est ce que Constance voudrait pour toutes les femmes victimes de violence conjugale. 

Résumé 
"Je ne demanderai pas à Rosalie pourquoi elle ne quitte pas cet homme, je devine les réponses, d’une banalité affligeante. Parce qu’on a peur. Parce qu’on aime encore. Parce qu’on ne vaut plus grand-chose sans lui, il l’a assez répété. Parce qu’on a déjà tellement accepté qu’on se dit qu’on pourra bien supporter davantage. Parce qu’on a le vertige d’une existence vide comme un romancier aurait celui de la page blanche.
Mais je devrai lui faire comprendre qu’on part toujours trop tard."