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*Merci aux éditions Noir sur Blanc via Net Galley pour cette lecture en service de presse*
-Maman, la nuit
-Sara Bourre
-Éditions Noir sur Blanc via Net Galley
-191 pages
-Roman noir, relations parents-enfants, solitude
Le commentaire de Carole :
La narratrice raconte sa vie depuis son premier battement de cœur. Elle est dans le ventre de sa maman. Celle-ci, amoureuse d’un clown, attends son premier enfant. Le clown n'avait pas prévu cet accident de parcours et il en est choqué. Un accident survient, il ne connaîtra jamais cet enfant. La mère est découragée, elle ne veut plus de cet enfant, malgré les efforts pour s'en débarrasser, il viendra au monde. Vivant du plus vieux métier du monde, la mère s’occupera de son enfant d’une façon simpliste. L’enfant sait que sa mère vit la nuit, mais il ignore ce qu'elle fait. Elle la voit habillée de vêtement flamboyant et voit son visage qui est maquillé outrageusement. Des hommes viennent la visiter la nuit, la mère pense que l’enfant dort, mais en vérité, elle écoute ce qui se passe. Un jour, la maman disparaît. Qu’arrive-t-il à la fillette, quel sera son parcours? Elle est jugée par les mauvaises langues de son entourage, mais elle les ignore. Ce roman, le premier de l’auteure, est sombre. Heureusement, sa plume poétique nous fait oublier le côté noir. La description qu’elle fait du lac ou de la forêt adoucit le côté triste de l'histoire. Un roman intéressant à lire où notre imagination doit combler les silences des personnages.
Résumé :
« Maman a disparu. C’est pas simple. Il a fallu le redire plusieurs fois, décomposer la phrase, la prendre et la secouer. Maman a disparu. Quelle folie de phrase. Si je la chuchote, les larmes me montent et me brûlent, si je la prononce avec une voix de fer, comme un vieux robot fatigué, ma-man-a-dis-pa-ru ma-man-a-dis-pa-ru, ça me fout la chair de poule et l’impression d’une catastrophe planétaire imminente. Si je la crie, si je la jette loin sur les routes, en plein cœur de ces villes qui scintillent et grincent sous ma peau, si je la crie si fort que ma voix casse, alors je crois que ce n’est plus vraiment triste. Pas aussi triste que ça. Je dirais plutôt affolant. Sidérant. Ou encore stupéfiant. Voilà. C’est affolant sidérant stupéfiant et ça me rend le cœur dingue, et étrangement vivant aussi. »
L’enfant écoute tout, observe tout, et avant toute chose sa mère, une fascination qui oscille entre haine et passion, dont on sent le danger, la menace, la violence des sentiments.
C’est une enfant sage, étrange. Elle a grandit robuste, comme une mauvaise herbe. Elle sent, perçoit, palpe, traque, à l’affût, toujours tapie.
Un jour, sa mère disparait. Alors, que va-t-elle devenir ?