Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

*Je tiens à remercier les Éditions Varia et le groupe Nota Bene pour ce service de presse*

-1508. La traversée du vide 
-Étienne Beaulieu
-Les Éditions Varia du Groupe Nota Bene
-138 pages
-Essai, histoire, découverte, Autochtones

*Éditions Varia*

*Amazon FR***Amazon CA*

*Étienne Beaulieu, FB*

*Groupe Nota Bene*

Le commentaire de Martine :
Un essai qui retrace le portrait d'un homme oublié du Québec, un homme dénommé Thomas Aubert qui aurait foulé la terre des Amériques avant Jacques Cartier. Étienne Beaulieu, a été intéressé par son personnage de l'ombre de l'histoire, on sent qu'il a fait des recherches bien menées, en cherchant dans les entrevues avec des spécialistes de l'histoire de la découverte de l'Amérique, les archives, les documents officiels qui ont permis de bien saisir son sujet, sur Thomas Aubert, un pêcheur de Dieppe. Cet homme aurait ramené les premiers Autochtones du Canada en France, les événements que Thomas Aubert a réalisés qui date d'une vingtaine d'années avant que Jacques Cartier n'entreprenne son voyage vers la découverte d'une terre nouvelle.
Ce qui est fascinant dans cet écrit, c'est que nous restons avec un questionnement intérieur sur l'existence de ce Thomas Aubert aurait-il été vraiment un élément de la découverte de la terre québécoise. Thomas Aubert n'est peut-être pas un personnage si important que l'auteur essaie de faire dans ce récit, selon moi, le talent d'Étienne Beaulieu pose des questions essentielles, philosophiques, sur l'existence. Il arrive à faire une description floue et embrumée du portrait de Thomas Aubert.
Une lecture très intéressante et permettant au lecteur d'ouvrir son esprit pour réfléchir sur l'intérêt sur la découverte de l'Amérique. C'est une histoire qui peut amener le lecteur à se questionner puisque l'auteur Étienne Beaulieu ne peut confirmer officiellement la vie réelle de Maitre Thomas Aubert. Je vous le recommande, surtout à tous les lecteurs qui aiment les essais historiques et philosophiques sur l'histoire de la terre de l'Amérique.


Résumé :
Maître Thomas Aubert a-t-il existé ? Et vous, existez-vous ? Et qui s’en soucie, de toute façon ? Et cela a-t-il une quelconque importance, je vous le demande ? Mais puisqu’il faut jouer le jeu, allons-y sans nous enfarger dans les fleurs de la vraisemblance. Laissez-moi faire mes petites entourloupes sans broncher. Tschhht! Tschhht! Je sais, je sais, ça ne tient pas debout, mais je vais quand même déguiser ce marin quasi inconnu, maître ès inexistence, en une figure ancestrale du Québec, rien de moins. Vous trouvez tout ceci exagéré ? Ça l’est. C’est même grotesque, mais, croyez-moi, le spectre en vaut la peine. C’est un spécimen de choix. Il serait venu avant Jacques Cartier longer les côtes de nos arpents de neige pour nous léguer son visage évanescent, sa tendance à ne pas tout à fait être là, à rester en sursis des siècles durant. Tapi dans l’ombre de l’Amérique, sans trop de bruit, il s’excuse presque de survivre dans nos mémoires, au cœur des limbes, toujours au seuil de notre monde, qui s’agite un moment avant de s’évanouir dans l’absence de temps. Thomas Aubert, saint patron du Québec, cœur secret de l’Amérique, haute statue absente de toutes nos églises et de nos histoires, portrait sculpté à même notre présence fantôme, mais aussi sur la pierre, à Dieppe même, où l’on fait semblant qu’il a existé, alors que l’on n’en sait strictement rien.

Tag(s) : #ESSAI, #HISTOIRE, #DÉCOUVERTE, #AUTOCHTONES, #QUÉBÉCOIS, #MARTINE L