*Merci aux éditions Presse de la Cité via Net Galley pour cette belle lecture en service de presse*
-Je vais bien
-Régis Franc
-Les éditions Presse de la Cité via Net Galley
-160 pages
-Autobiographie, deuil, souvenirs, mélancolie
Le commentaire de Carole :
Voir le reflet de son père décédé dans une vitrine, réveil des souvenirs que l’auteur nous partage. Son père, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille, est un militant communiste, maçon de métier et poète à ses heures. Sa femme rêve d’une belle maison et il tient à lui offrir. Il va travailler fort pour la satisfaire. À la veille de pouvoir accéder à son rêve, elle décède d’un cancer et laisse dans le deuil deux enfants. Ce drame aura un impact sur eux. Le père fera son possible pour rendre sa famille heureuse. Nous ressentons, au travers des lignes, la détresse des enfants face à la mort de leur mère. La maison qui devait être un lieu de bonheur devient un endroit nostalgique. Il est très facile de constater que l'enfance de cette famille n'a pas été marquée par le bonheur. La relation entre le père et le fils est médiocre au point où ce dernier va fuir la maison familiale. La fille, quant à elle, devient une âme perdue, empreinte de tristesse, sa vie n'a plus aucun intérêt. L’auteur sait utiliser sa plume pour nous décrire la vie de son père avec une transparence qui rend bien l’émotion. Il évoque des situations sans y mettre de rancune ou de colère, seule la tristesse est présente. Une lecture sans soleil, mais une réalité dans laquelle certains peuvent se reconnaître. Je vous recommande cette lecture qui pourrait vous faire comprendre l'importance d'une belle relation familiale.
Résumé :
Ma mère est morte le jour où fut achevée la maison de ses rêves. C’est mon père qui l’avait construite de ses mains. Pour elle. Et nous y avons emménagé, le lendemain de son enterrement. Sans elle.
Ce contretemps signa nos vies. Ni mon père, ni ma petite sœur, ni moi-même ne devions nous en remettre. Nous avons alors appris la mélancolie, sentiment si inapproprié au caractère des gens du peuple.
Toute cette histoire, ma vie d’enfant, je l’ai oubliée pendant des années. Jusqu’au jour où j’ai cru voir mon père dans le reflet d’une vitrine à Londres.
Je vais bien raconte les tourments d’un jeune garçon qui se sait incapable de sauver les siens.