*Merci aux Éditions Hurtubise spécialement à Amélie pour ce service de presse*
-La maison d'Hortense
-Tome 1 : Printemps-été 1935
-Tome 2 : Printemps-été 1936 et Printemps-été 1937
-Tome 3 : Été 1938, Été 1939
-Maryse Rouy
-Éditions Hurtubise
-T1 : 344 pages***T2 : 328 pages***T3 :326 pages
-Roman historique, plateau Mont-Royal, pension de famille, combats suffragistes
*Tome 1: Amazon FR***Amazon CA* |
---|
-Tome 1 : Printemps-été 1935 -344 pages -Roman historique, plateau Mont-Royal, pension de famille, combats suffragistes
|
---|
Le commentaire de Lynda :
L’histoire débute dans les années 1935, à l'époque où les femmes n’avaient aucun droit de parole. Soumises dès le mariage, elles n'étaient utiles que pour les travaux domestiques et élever les enfants. Hortense, étant devenue veuve, a ouvert un atelier de couture à même sa maison. Pour rentabiliser le tout, elle a accueilli des femmes de tous les milieux pour leur offrir le gîte. Aux yeux des habitants, agir ainsi est déshonorant pour toute femme qui se respecte. Hortense est une femme qui ne s'offusque pas, les commérages ne l'arrêtent pas. Lucette est une des locataires qui habite chez Hortense, elle aimerait devenir comédienne. Dû à son choix de carrière, ses parents l'ont pratiquement renié. Rappelons-nous qu’en 1935 ce métier n’était pas bien vu pour une femme. Pour avoir un rôle, elle devra être très accommodante. Nous allons aussi suivre Danielle, elle est journaliste et combattante pour le droit de la femme. Son métier n'étant réservé qu'aux hommes, il l’oblige à user de stratégies pour l'exercer. Dans la résidence au côté de la maison d’Hortense, il y a la famille Tourville. M. Tourville, avocat, est rarement à la maison, sa belle-mère Pélagie qui habite avec eux est exécrable, il tente donc de s’en éloigner. Célina, sa femme, a été infantilisée toute sa vie par sa mère au point que celle-ci en perd son autonomie. Leur fille Justine aime passer du temps à la maison d’Hortense, elle aime l’ambiance qui s'y dégage et admire les femmes qui défendent leur droit. De plus, cela lui permet de fuir sa grand-mère contrôlante et sa mère dépressive. Une lettre livrée par un huissier dédié à Célina va virer au drame et nous amène un suspense intéressant. Justine va prendre de la maturité d'un seul coup et nous amener une histoire garnie de beaux moments. Ce premier tome m’a tout de suite séduite. La mentalité et le jugement que les voisins ont vis-à-vis de leur semblable à cette époque sont loin d’être gratifiants. Justine va décider de suivre ses études en droit pour espérer un jour défendre les femmes. L’émancipation des femmes est au cœur de ce roman et l’auteure, par sa plume délicate, a bien su décrire la situation. Je m'engage avec impatience à poursuivre avec le tome deux qui va sans aucun doute me surprendre.
Résumé :
Plateau Mont-Royal, 1935. Rue Drolet, une poignée de femmes jeunes et moins jeunes cohabitent dans ce que tous, autour du square Saint-Louis, appellent la Maison d’Hortense, une pension de famille tenue par une veuve du même nom.
La jeune Justine Tourville, voisine de la pension, est fascinée par ces femmes qui représentent, à ses yeux encore naïfs, l’image de l’émancipation.
Au début du printemps, plusieurs événements bouleverseront la vie de Justine. Heureusement, elle parviendra à garder la tête froide et à prendre les meilleures décisions pour son avenir. Le soutien de ses voisines y sera pour beaucoup.
Des combats suffragistes menés par Danielle aux difficultés rencontrées par Anna, l’une des rares étudiantes en médecine, en passant par le farouche désir d’autonomie d’Hortense, tout dans ce roman rappelle le long chemin parcouru par les femmes dans les cent dernières années.
-Tome 2 : Printemps-été 1936 et Printemps-été 1937 -328 pages -Roman historique, divorce, pension, courage, détermination, quotidien
|
---|
Le commentaire de Lynda :
Dans ce deuxième tome, l'entraide continue d’être omniprésente dans ce groupe de femmes. Elles se serrent les coudes et militent toutes pour une meilleure condition féminine. Célina survit à son divorce, bien qu'elle soit atterrée. Cette situation ainsi que le décès de sa mère la feront réagir au mieux. Justine prend la décision de faire une surprise à son père en allant le rencontrer chez lui. Tout ne se déroule pas comme prévu, la surprise, ce sera elle qui l'aura. Choquée par ce qu'elle découvre, elle pardonnera difficilement les mensonges que son père lui aura dit. Cependant, tout ceci ne vient pas sans contrariété. À cette époque, une femme divorcée était aux yeux des gens, une chose inacceptable. C’est avec courage que Célina et Justine devront faire face à la condamnation de ceux qui les rejettent. Cette situation motivera encore plus Justine à poursuivre ses études en droit. Actuellement, elle est préoccupée par le fait de garder la tête froide face à l’amour. Son amie Régina est mariée à un mari autoritaire, et elle ne reflète pas le bonheur. Justine ne souhaite pas vivre ainsi, être soumise à un mari n'est pas son but. Toutefois, quand elle fait la connaissance d’Étienne, son cœur se met à faire les 100 battements à l’heure. Va-t-elle résister à l’appel de l’amour ? Du côté de la maison d’Hortense, c’est toujours aussi accueillant, même que Célina y a trouvé sa place. Les femmes qui y habitent vont vivre diverses situations, parfois agréables, mais pas toujours. On termine ce tome en voyant partir la famille Tourville et les pensionnaires au chalet de St-Agathe pour passer du bon temps et s’amuser. Je tiens à vous mettre en garde concernant cette histoire, dès la première page, vous ne pourrez plus vous arrêter, c’est à vos risques. L’auteure m’a encore une fois fait passer un bon moment. On réalise que les femmes ont dû faire preuve de force pour que nous ayons de meilleures conditions aujourd'hui.
Résumé :
Le Plateau Mont-Royal, 1936. Un an s’est écoulé depuis qu’Edmond Tourville, le père de Justine, a demandé le divorce. La nouvelle ne s’est pas ébruitée tout de suite, mais dès qu’elle a été connue, l’effet sur la vie de son ex-femme et de sa fille a été dévastateur. Exclues de plusieurs cercles dont elles faisaient partie, Célina et Justine se heurtent à la dure réalité : la bonne société considère que les divorcées et leur entourage sont infréquentables. Parmi les rares appuis qui leur restent, elles peuvent compter sur la Maison d’Hortense, refuge bienveillant pour les femmes qui affrontent seules l’existence. Grâce au soutien de sa fille et des pensionnaires d’Hortense, Célina traversera l’épreuve avec une énergie et une volonté inattendues.
Ce deuxième tome plonge de lecteur dans le quotidien, souvent difficile, du petit monde de la Maison d’Hortense, de leurs amies et de leurs relations. Pour beaucoup d’entre elles, la place que les hommes consentent à leur laisser définit leur espace de liberté. Sans jamais baisser les bras, elles bravent les aléas de l’existence avec courage et détermination.
-Tome 3 : Été 1938, Été 1939 -326 pages -Roman historique, mariage, menace de guerre, solidarité féminine |
---|
Le commentaire de Lynda :
Voici le dicton qui représente bien la détermination de Justine : ce que femme veut, Dieu le veut : celle-ci, nouvellement mariée à Étienne, file le parfait bonheur. Elle travaille comme parajuriste pour des avocats en espérant pouvoir exercer son métier d’avocate dès que la loi le permettra. La partie n’est pas gagnée. Son amie Germaine vient tout juste de se marier avec Antoine. Son ignorance face aux devoirs conjugaux et aux croyances de l’église met une ombre sur son mariage. Antoine est pleinement conscient que sa femme l'évite, mais il sera courtois et patient. Dans ce livre, l'auteure continue à démontrer la difficulté pour les femmes à entrer dans le monde du travail réservé aux hommes. C’est le cas pour Violette dont son père est médecin. Elle aimerait à son tour pratiquer ce métier, mais son père s’y oppose. Selon lui, une fille est destinée au mariage, au ménage et à avoir des enfants, c'est du moins la mentalité du temps. Danielle, pensionnaire à la maison d'Hortense, et qui est toujours aussi militante pour la cause des femmes, tentera de venir en aide à Violette. Du côté des nouvelles médiatiques, rien n'est encourageant en ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale. Les familles s'inquiètent de peur de voir partir les jeunes hommes au front. Justine, bien qu'elle savoure sa liberté, est prête à tout pour éviter qu’Étienne ne soit contraint de s’engager. J’avoue que cette série m’a complètement fascinée. Les personnages, en majorité féminins, sont nés à l’époque où l’église, la politique et les hommes étaient ceux qui décidaient de tout pour elles. Chaque petit pas a été une victoire, mais le chemin a été long et il n’est pas fini. Une série sur le féminisme, l'entraide et la persévérance. L’auteure a une plume fluide et accessible, et surtout très intéressante qui vous fera passer un excellent moment de lecture!
Résumé :
Plateau Mont-Royal, 1938-1939. Un nouveau chapitre commence pour Justine Tourville, qui découvre la vie conjugale et le marché du travail. Des fiançailles réussies l’ont préparée à son union avec Étienne, et les vicissitudes des études universitaires, aux exigences des avocats qui l’emploient comme parajuriste. En revanche, pour Germaine, peu informée des obligations d’une épouse, les débuts du mariage seront plus ardus. Heureusement, l’engagement bénévole et la bienveillance d’un voisin âgé lui seront d’un grand secours. Ces activités occupent suffisamment les deux amies pour leur faire oublier la menace d’une guerre qui semble inévitable.
Dans ce troisième tome, les pensionnaires de la Maison d’Hortense et leurs proches sont unies par une solidarité qui transcende les classes sociales et les aide à aller de l’avant. Ensemble, elles luttent pour se faire une place dans un monde où les femmes sont rarement maîtresses de leur destin.