*Merci à Interforum Canada, spécialement à Céline, pour ce service de presse*
-Big Girl
-Mecca Jamilah Sullivan
-Éditions Plon via Interforum Canada
-496 pages
-Premier roman, Harlem, enfance, racisme, obésité, grossophobie
Le commentaire de Lynda :
Un roman qui se passe à Harlem, c’est la petite Malaya que nous allons suivre, 8 ans, 76 kilos, on voit clairement qu’elle souffre d’obésité morbide, ce qui n’est pas très courant chez une enfant de cet âge, c’est assez évident, qu’elle a un problème majeur.
Dès cet âge, sa mère la traîne de force chez les Weight Watchers et la harcèle avec son poids et son apparence.
Mais il n’y a pas que sa mère, ses tantes, à l’école également elle est le souffre-douleur des autres enfants.
Malaya n’a qu’une seule chose en tête et c’est de manger, je crois sincèrement que plus on la pousse à ne pas manger, plus elle veut manger, même quand elle assiste aux fameuses réunions, elle n’a qu’une chose en tête et c’est de manger.
Malaya souffre de ne pas être vu, en effet non, on ne la voit pas, on voit son poids, on ne voit pas ses talents, on voit son poids, on ne voit pas qu’elle aime ses parents, Neyla et Percy, non, on voit ce corps obèse, presque difforme, et on la plaint.
Certains la regardent avec dégoût, sa famille avec tristesse, comment peut-on grandir correctement dans ces conditions. Plus elle est blessée, plus elle veut manger, se levant même la nuit pour voler de la nourriture et se gaver, ou encore voler des sous dans le portefeuille de sa mère, pour s’acheter tout ce qui peut se manger.
Mais la petite fille grandit, devient une adolescente, avec les mêmes problèmes, il ne faut pas oublier que les problèmes d’obésité se combinent avec le fait qu’elle est noire, et doit aussi vivre avec le racisme, la ségrégation, elle qui a fréquenté une école à majorité blanche.
J’ai adoré la petite fille, même si à certains moments, j’aurais eu envie de la brasser un peu, d’essayer de lui faire comprendre les dangers qui la guettent.
C’est un premier roman pour cette auteure, il est vraiment bien écrit, je dois vous dire, qu’au début, on lit un roman, et puis petit à petit, on s’attache à cette petite fille, qui prend de plus en plus de place dans notre cœur, et même si cette lecture n’a pas été un coup de cœur, je peux vous dire qu’elle frappe, que ce soit à cause de Malaya, sa famille, où encore quand elle se promène dans Harlem. Une plume très visuelle, alors on voit, on comprend et on espère pour cette petite fille.
Résumé :
Malaya, huit ans, soixante-seize kilos. Sa mère s'obstine à la traîner chaque semaine à des réunions Weight Watchers qu'elle déteste.
Partout, son corps hors norme est montré du doigt et considéré comme un problème.
À la maison, les femmes de sa famille lui font subir une pression étouffante. Sur les bancs de son école pour riches Blancs de l'Upper East Side ou dans le Harlem tumultueux des années 1990, Malaya Clondon doit supporter les discriminations physiques et sociales.
La petite fille grandit au rythme du hip-hop sans parvenir à satisfaire la faim qui la tenaille. Il lui faut apprendre à nommer ses désirs et à défier les injonctions d'une féminité qui n'a pas été pensée pour elle.
Big Girl est le roman de sa victoire.