Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

*Je tiens à remercier Les Éditions Hamac reçu via Les Productions Somme Toute pour ce service de presse*

-Les mascarades du Wisconsin 
-Thomas C. Spear
-Les Éditions Hamac
-304 pages
-Récit de vie, autobiographie, relation père-fils, abandon, années 50 et 60, homophobie

*Éditions Hamac*

*Amazon FR***Amazon CA*

*Thomas C. Spear, FB*

*Productions Somme Toute*

Le commentaire de Martine :
Dans ce récit, on est avec une famille canadienne-française qui s'installe dans le Wisconsin, on est dans les années 50 et 60, le narrateur nous révèle petit à petit son quotidien, ainsi que celui de sa petite famille. On est dans une relation familiale remplie de secrets, de non-dits, de cachotterie, des mensonges que le paternel impose à tous les membres de sa famille. Une figure paternelle, dominante, la relation entre le père et le fils qu'a créée Thomas C. Spear apparaît misogyne, homophobe, autoritaire, dominatrice, oppressif, raciste, dur et intransigeante. Le récit tourne autour de la perception et du regard de ce fils qui se sent orphelin, négligé et isolé de la figure paternelle défaillante. Il faut se situer dans une Amérique en plein changement, bouleversements, mutations, avec une famille du milieu des transitions pour les pratiques sociales et une révolution historique, tout en adhérant à de nouvelles libertés sexuelles, civiles et relationnelles.
Le fils fera un affront à tous les désirs de son père envers lui, puisqu'il devient un homme qui ne correspond pas à l'image que son père s'est créée, puisqu'il est un homosexuel dans un placard, car son père a toujours évoqué que « les pédés sont des hors-la-loi anormaux. Il faut les punir, les exclure de la société fréquentable. » Ce roman est un récit qui trame autour de la masculinité, de la paternité, de l'identité dans des moments conflictuels de l'affranchissement, de l'enrôlement, de l'adhésion, de l'initiation et de la mobilisation, c'est le fils qui viendra ébranler toute la structure imposée par ce père dominateur, exigeant et oppresseur qui reflète la figure masculine stéréotypée des années rock 'n' roll.
Un roman initiatique d'un fils qui essaie de se libérer, de fuir ce père autoritaire qui brime sa vie, ses désirs et son amour-propre. On est dans une société arriérée, démodée tout en étant florissante des années du Baby-boom. Ce père est vraiment comme la société réfractaire, un témoignage d'une famille qui vive dans une société puritaine, moralisatrice, sectaire et ascétique. Ce fut une lecture intéressante que j'ai dégustée comme un bon vin, par petites gorgées pour en apprécier toutes les moindres saveurs. Je vous recommande ce récit autobiographique qui nous offre une remarquable fin.

Résumé :
Bulle. Une ville en plein cœur de l’Amérique où s’affichent le bonheur et le progrès des années prospères du baby boom. Sur une famille nombreuse règne un père dominateur, blagueur et bête sociale. S’étant débarrassé de racines trop encombrantes, ce grand petit coq rayonne, comme son pays, avec sa force et son originalité ostentatoire.
Son fils s’adresse à lui, pesant le poids de leur héritage commun et du secret paternel. De même souche, leurs masculinités et leurs identités s’entrechoquent dans un récit d’affiliations et de désaffiliations où le fils résiste autrement que son père à son éducation et à un destin tout tracé.

Tag(s) : #RÉCIT DE VIE, #AUTOBIOGRAPHIQUE, #RELATION PÈRE-FILS, #ABANDON, #ANNÉES 50 ET 60, #HOMOPHOBIE, #QUÉBÉCOIS, #MARTINE L