*LA FILLE DU FACTEUR* Josée Thibeault* Éditions du Blé* par Martine Lévesque*

*Je tiens à remercier Les Éditions du Blé pour ce service de presse*

-La fille du facteur de Josée Thibeault 
-Josée Thibeault
-Les Éditions Blé
-106 pages
-Récit de vie, autobiographie, poésie

*Les Éditions du Blé*

*Amazon CA*

Le commentaire de Martine :
Dans ce récit Josée Thibeault, nous invite à la suivre au cœur de ses souvenirs, le portrait de son père, c'est un homme au métier de facteur. En dressant son histoire, elle passe dans des lieux importants qu'elle a déjà vus avec son père. C'est en visitant à nouveau ces lieux, que la mémoire de Josée Thibeault au cours de l'évocation de son passé, elle va réunir dans son échange avec le lecteur des membres de sa famille qui ont tous, gravité autour du bois, en y travaillant soit avec le bois et/ou ses dérivés. Pour bien saisir le contexte, elle donne le fait que son père par son métier livre des lettres écrites sur du papier, tout comme elle qui écrit sur du papier ou dans des carnets ses idées. Elle nous explique aussi son désir de quitter le Québec pour découvrir sa voix d'auteure. Elle nous fait voyager entre Banff, Edmonton, Trois-Rivières et Montréal. C'est intelligent de présenter son père comme un être sédentaire, se sent bien dans son patelin, tandis qu'elle, sa fille est une nomade, qu'il se laisse porter ou sa poésie l'emmène, ils peuvent paraître à l'opposé, mais ils aiment se réunir et se revoir. C'est dans la ville de Trois-Rivières, qui va se donner rendez-vous, leur ville natale, qui est connue pour ses papeteries ses usines de papier, elle est connue comme la capitale du papier et de la poésie.
Le récit autobiographique que nous offre l'auteure est très intéressant, mais je souligne que c'est par un jeu de comparaison continuelle que nous arrivons à saisir toutes les contradictions, la culpabilité qui l'habite depuis qu'elle vit dans l'Ouest canadien, elle nous explique son arrivée, sa vie ainsi que son désir de trouver sa propre route afin de devenir une femme autonome et épanouie. Louise Thibeault a une belle plume, incisive, originale, remarquable et impressionnante, elle maîtrise bien la direction et l'intrigue qu'elle veut construire et développer au cours de son récit. Que ce soit avec les personnages, les lieux, les événements et les voyages, il faut comprendre qu'elle se livre dans ce récit puisqu'il est autobiographique. Une auteure qui a une main dirigeante qui se déploie pour arriver à nous révéler son intimité et la réalité qui touche des membres de sa famille, c'est un voyage marquant, intéressant et mémorable. J'espère que Josée Thibeault va poursuivre sur sa voie d'auteure afin que je puisse la lire à nouveau.

Résumé :
La fille du facteur nous trace la cartographie des lieux de sa mémoire, entre Edmonton, Banff, Trois-Rivières et Montréal, fragmentée d’anecdotes et d’évocations magiques de son enfance et de ses pensées poétiques.
Elle nous raconte sans maniérisme, mais avec humour et pudeur, la maladie de son père et le tracé de sa propre existence.