*Merci aux Éditions Olni de m'avoir donné l'opportunité de lire ce très bon roman en service de presse*
-Garçon fini
-Frédéric Bleumalt
-Éditions OLNI
-130 pages
-Roman, tragédie, maltraitance, enfance, vengeance, handicap, traumatisme, naïveté, agressions, famille, lgbt
Le commentaire de Nathalie :
Une très belle lecture intense, malgré le peu de pages. Zéphir nous raconte une partie de son histoire en deux volets. Zéphir est un jeune garçon de 10 ans, différent, qui aime la vie, la nature, le ciel et les beautés qui l’entourent. Il est capable d’en faire des contes à sa manière. Malheureusement, des ombres noires tournent autour de lui. Pour commencer son père, un homme qui crie, qui hurle et qui a honte de lui. Puis celui qui dit vouloir lui faire du bien et donner du répit à ses parents, mais qui profite de sa naïveté et de sa différence pour abuser de lui sexuellement, sous prétexte de lui montrer à devenir un homme. Il faudra un évènement tragique dans la vie de Zéphir pour faire éclater au grand jour, l’immense secret qui minait sa vie. Puis Zéphir vieilli, il enfouit les démons au fin fond de son cœur. Il a maintenant 19 ans, a changé de vie, et de visage. Il est devenu un homme, mais un homme qui doit régler l’injustice qui le mine depuis trop longtemps. L’homme qui l’a tué par en dedans doit lui aussi mourir. C’est donc avec sa quête, son voyage vers le passé, que nous terminons l’histoire de Zéphir. Un jeune homme qui ne demandait qu’à être aimé, comme il aimait le ciel et la mer.
Une très belle histoire racontée avec une plume à la fois douce et dure, tendre et cruelle. L’auteur, nous a raconté l’histoire de Zéphir pour qu’elle devienne notre histoire, celle de l’amour, la beauté du cœur qui malheureusement encore une fois s’est fait refouler à cause de la différence.
Résumé :
Zéphyr a dix ans. Atypique, ce petit garçon fait de tout une fête et miel de toutes choses. Cette année-là, ce sont les vacances : il y a la mer, les arbres, le ciel, le soleil, tout ce qu’il faut pour exister. Il y a aussi un papa colérique, une maman fantôme, un parrain attentionné et farceur. Il y a aussi les choses de l’invisible que les adultes ne voient pas. Les lourds secrets qu’on partage malgré soi.
Entre pensée magique et visions créatrices, le monde de Zéphyr se déploie. Le garçon nous livre le récit d’une transformation nous reconnectant au maître-mot de l’enfance, à son unité souveraine : la liberté.
Mais les enfants grandissent…
Les quolibets et les mauvais traitements sont loin. Les difformités gommées, le jeune homme embrasse une vie ordinaire et méritée. Il est à l’âge où la masculinité se déploie. Or, pour devenir tout à fait homme, une pièce du puzzle lui manque. Zéphyr va la chercher.
Dans son sac de voyage, il n’emporte que cette conviction solide : quelque chose ou quelqu’un doit mourir.
Qui a dit que les résiliences étaient toutes socialement acceptables ?
« Note de l’éditeur : issu de deux nouvelles autoéditées (La Métamorphose de Zéphyr et Le Voyage de Zéphyr), ce roman est une nouvelle édition enrichie. »
Pour lecteurs avertis en raison du sujet.