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*Je tiens à remercier Les Éditions Septentrion pour ce service de presse*

-Le mythe tenace de folk society en histoire du Québec
-Jacques Rouillard
-Les Éditions Septentrion
-277 pages
-Essai historique, sociologie, idéologie, industrialisation

*Éditions Septentrion*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Martine :
Un essai avec un volet historique, très important, ce livre nous parle d'une notion de retard de la société du Québec avant la révolution tranquille. On dit que la "folk society" est celle qui a un retard sur son développement industriel avec des idéaux très conservateurs. Une société que dégage une pensée folklorique et conservatrice d'un modèle de vie rurale, avec l'implication du clergé catholique au sein des familles québécoises. Le terme "folk society" vient du milieu journalistique anglophone qui la surnommait ainsi, parce que l'image de la société québécoise traditionaliste.
Pour Jacques Rouillard, c'est un mythe du modèle proposé par des travaux de certains sociologues qui vont jusqu'à parler de le faire pour les Québécois d'être un peu retardataires par rapport à d'autres populations dans d'autres pays industrialisés. Les combats libéraux du gouvernement depuis la conquête sont en accord avec la population québécoise jusqu'à la séparation de l'état et de l'église. La "folk society" représente la société retardataire qui vit et prône le modèle rural avec les pensées retardataires d'un courant qui serait plus libéral. De l'autre côté, il a l'industrialisation qui amène l'entrepreneuriat et la syndicalisation qui va les mener à la Révolution tranquille.
L'image négative que nous avons du Québec, les textes qui ont écrit publiés n'aident pas, puisqu'ils donnent une image biaisée de la réalité de la vie, de l'histoire, de la société, etc. Pour les immigrants, pour les jeunes, pour les étudiants, etc. L'interprétation de l'histoire par ces faits et gestes que nous les évaluons, les regarde, les étudie en profondeur. Il faut une bonne connaissance des faits et des effets de la révolution, comme sur la recherche, sur la technologie, de l'économie, etc. Ce livre est très intéressant, il m'a permis d'en apprendre davantage sur la “folk society” du Québec.
On connaît la chanson qu'avant la révolution tranquille, le clergé catholique avait une emprise sur la population tellement grande que les historiens l'ont appelée la grande noirceur. Dans le Canada français, les communautés réfractaires à cette modernité qui se présentait sous le nom de la Révolution tranquille, mais on essayait des intéressés par le biais de l'agriculture. Jacques Rouillard, est convaincu qu'au Québec l'Église a pris plus de place qu'ailleurs et que le nationalisme a été une pièce maîtresse dans notre cheminement. Il faut garder en mémoire que cet essai est abrasif, tout en étant obligatoire de créer l'identité québécoise, liée à cette tendance. Je vous le recommande.

Résumé :
Le concept de folk society incarne l'idée d'une société impré­gnée de conservatisme politique et social. À ce titre, la représentation qui influence encore la mémoire collective suggère que l'histoire du Québec d'avant la Révolution tranquille se serait déroulée en mode survivance sous le signe de l'autorité religieuse. Le Québec accuserait ainsi un retard sur les autres sociétés industrielles, ce qui expliquerait l'infériorité et l'impuis­sance des francophones jusqu'à leur réveil brutal en 1960.
Dans les années 1970 et 1980, cette représentation a été remise en question par de nombreux historiens. L'insistance à dévaluer sans ménagement l'histoire du Québec affecterait la psychologie collective des francophones alors que les sociétés avoisinantes portent fièrement leur passé. Dans cet essai bien documenté, Jacques Rouillard analyse les différents courants de pensée pour comprendre comment le Québec d'aujourd'hui perçoit son passé.

Tag(s) : #ESSAI HISTORIQUE, #SOCIOLOGIE, #IDÉOLOGIE, #INDUSTRIALISATION, #QUÉBÉCOIS, #MARTINE L