*Je tiens à remercier Les Éditions Mains Libres, Rugicomm et Geneviève Harvey pour ce service de presse*
-L'étranger du seuil
-Luc C. Courchesne
-Les Éditions Mains Libres
-114 pages
-Essai, témoignage, cheminement dans le judaïsme, quête spirituelle, religion
*Rugicomm* |
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Le commentaire de Martine :
Premièrement, lorsque l'on regarde la couverture du livre, on remarque qu'elle est très parlante, c'est un excellent choix d'images superposées.
Luc C. Courchesne fait un choix dans sa vie spirituelle et ce choix est la religion juive, c'est en passant par de grands noms comme Rimbaud, Proust, Spinoza qu'il va essayer de créer une alliance entre les écrits ceux des poètes, des écrivains, des philosophes afin de comprendre ce que signifie la foi, croire, la religion et tout en les analysant avec sa réalité et ses rêves.
De plus, que la quête spirituelle et religieuse de l'auteur, c'est sûr que pour Luc Courchesne rien ne sert à tomber tout de suite dans la signification du mot "sens". Puisque l'auteur ressent sa spiritualité, il comprend que de croire et d'avoir confiance dans la vérité, l'existence ou la fiabilité de quelque chose, même si aucune preuve qu'il ne confirme pas par une preuve tangible. La croyance est le fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse. Selon les écrits bibliques, la foi est considérée comme une croyance et une confiance en Dieu fondées sur des preuves, mais sans preuve totale. Le judaïsme est une forme de vie religieuse dont la caractéristique essentielle est la croyance à un être suprême, un DIeu unique et transcendant, ce qui est la foi monothéiste. La religion, c'est l'ensemble des croyances et des dogmes définissant l'homme dans son rapport avec le sacré.
Ce livre est une richesse dans la société dans laquelle nous sommes, les êtres humains portant des blessures, certaines sont des profanes, leur attention centrée sur le monde virtuel, subissant les conséquences de l'effondrement des valeurs anciennes, la perte de confiance, l'amour transformé et négligé. Il faut plutôt se connecter à la réalité, qui nous permet de s'adapter, de se guérir de nos blessures, de se tenir debout, ce qui va sûrement engendrer les sentiments d'accueil, de solidarité, de partage, de communion qui donnera la foi en cadeau. Peu importe la croyance, la religion et la spiritualité, l'important d'avoir confiance en quelque chose.
Cet essai est pour moi, un moment de lecture sacrée, j'aime bien la signature poétique de Luc C. Courchesne qui a trouvé sa foi celle de culte noahide, qui sont des croyants juifs (qui ont comme fondateur Abraham qui a contracté une alliance avec Dieu, Moïse est l'auteur de la Torah). Certains Juifs font partie d'un mouvement qui reconnaît que les descendants de Noé, ils reçurent sept préceptes (appelés lois noahides et parfois lois noachiques) voilà le culte que Luc C. Courchesne reconnaît comme un noahide.
Ce livre est un lieu de lecture, de silence et pour moi de prière ou de méditation, je suis certaine que c'est une lecture qui va m'habiter de temps en temps, auquel je vais revenir plus tard.
Résumé :
L’essai, L’étranger du seuil, par Luc C. Courchesne, également peintre et poète, témoigne du cheminement de l’auteur dans le judaïsme. Une écriture qui mélange très adroitement les aspects poétiques, narratifs et réflexifs. La pensée s’avère riche, dense, originale, et les sujets les plus difficiles y sont abordés avec délicatesse et profondeur : le judaïsme ne s’y résume pas aux seules croyances religieuses, mais traite d’un mode d’être, une manière de vivre plus large et plus intime, qui rejoint l’expérience intérieure, de nature créative, poétique et artistique, par laquelle tout lecteur sensible peut être touché, voire bouleversé. Se jouant des genres, cet essai se lit aussi comme un journal d’écrivain, voire, comme un roman. De grandes questions y sont posées et le livre entier démontre une grande ouverture et une opportunité de construire des ponts entre différentes cultures. Un témoignage privilégié vu de plusieurs angles.