*TUER L'OGRE* Jordan Dupuis* Éditions Libre Expression, Groupe Québecor* par Lynda Massicotte*

*Merci aux Éditions Libre Expression du groupe Québécor ainsi qu'à Raphaëlle pour ce service de presse*

-Tuer l'ogre
-Jordan Dupuis
-Éditions Libre Expression, groupe Québecor
-208 pages
-Récit, famille, santé mentale, pardon, résilience

*Éditions Libre Expression*

*Amazon FR***Amazon CA*

*Jordan Dupuis, FB*

*Québecor*

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥
J’ai terminé cette superbe lecture avec un gros coup de cœur ! C’est l’histoire même de l’auteur qu’il vient nous raconter, et ce, en toute honnêteté et en toute franchise.
Cette lecture m’a tout simplement chavirée, et m’a touché directement au cœur.
Le tout commence assez rapidement.
Tout jeune, sa relation avec la nourriture est incroyable, quand il parle de la bouffe, de ce qu’il ressent, on dirait un amant qui parle de sa maîtresse. J’ai ressenti des frissons en le lisant. Ses descriptions sont tellement réelles et justes, on peut facilement imaginer son ressenti.
Et puis ce petit homme, ce ne sera pas long qu’il se retrouvera avec des problèmes de poids, et assez important.  Il ne s’aime pas, il n’aime pas ce corps, il n’aime pas non plus ses seins de gars, à tel point que sa mère lui fera faire une première liposuccion, je dis bien une première.
Et puis son attirance pour les gars, et même les hommes plus mûrs, encore là, la culpabilité le ronge, il sait très bien qu’il n’est pas normal, mais que faire ? Il sait très bien que vu son poids, vu son apparence, il est un peu le souffre-douleur de bien du monde.
En grandissant, en devenant jeune adulte, ça ne s’arrangera pas. Thérapie, médication, opérations, tout y passe pour réussir à vivre une vie ‘’normale’’. Tout ça porte un nom : l'hyperphagie boulimique. Je vous suggère de prendre le temps d’aller lire sur ce trouble, moi, je ne connaissais pas et j’ai aimé en savoir plus.
À quelque part, les parents influencent également les agissements de Jordan, surtout quand il est plus jeune. Mais sa mère a toujours été là pour lui, et vous allez le constater par vous-mêmes, par exemple avec l'histoire de toutes ces poupées guerrières.
Jeune vingtaine, 350 lb, il opte pour une chirurgie bariatrique, mais encore là, ça met un gros pansement sur le bobo, mais ça ne l’aidera pas, ça ne le guérira pas.
Et finalement, après des thérapies, il décide d’écrire de parler de cet ogre qui le détruit à petit feu.
Je n’en dirai pas plus, je vais toutefois vous dire, que cette lecture m’a tout simplement bouleversée. J’ai pleuré plus d’une fois sur le petit Jordan, et même sur le Jordan devenu adulte. J’ai senti sa souffrance à travers la force de ses mots, et j’ai eu le cœur gros pour Jordan le petit et le grand.
Mais c’est avant tout un gros message d’espoir que nous offre Jordan Dupuis, parce que oui, il avait un gros trouble, mais nous avons tous un ogre qui se cache au plus profond de nous, et ce, de n'importe quelle forme. Celui de Jordan, s'appelle la faim.
Chapeau Jordan pour ton courage, pour ta sincérité, pour ta franchise, pour cette vie que tu nous as partagé sans aucune retenue et à cœur ouvert.

Résumé :
« Cet ogre vit en moi depuis que je suis tout petit. Il est là, il a faim, toujours faim. Cette faim. Dévorante. Insatiable. »
Très jeune, Jordan Dupuis sait qu'il est différent des autres garçons. Cette aura de secret autour de son homosexualité le pousse à se replier dans la honte et à développer, comme mécanisme de défense, un trouble alimentaire qui le suivra longtemps : l'hyperphagie boulimique. À l'aube de la vingtaine, alors que son poids frôle les 350 livres, il a recours à une chirurgie bariatrique qui se révèle un échec puisqu'elle n'a pas comblé le vide qui le ronge. Des années de thérapie et d'introspection lui donnent enfin le courage de coucher son ogre sur papier. Un récit touchant et criant de vérité sur la famille, la santé mentale, le pardon et la résilience.