*Merci aux Éditions JCL ainsi qu'à Véronique Fecteau de Perfecteau.comm pour ce service de presse*
-Ma vie sans toi maman
-Jacinthe Lavergne
-Éditions JCL
-280 pages
-Témoignage, biographie, suicide, mère, omerta, enfants
Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥
Perdre quelqu’un qu’on aime est toujours un événement très pénible à vivre, encore plus quand on est une petite fille de 5 ans qui perd sa maman, et d’une façon très dramatique, la maman de Jacinthe s’est suicidée.
Le suicide est épouvantable à vivre pour les proches, mais quand on a 5 ans, on ne comprend pas.
De plus, le père ramène une nouvelle femme assez rapidement à la maison, et comme il dit, c’est la nouvelle maman. À partir de ce moment, on ne doit plus mentionner le nom de la disparue, on ne doit plus en parler non plus, on détruit tous les souvenirs, tels que les photos.
Cette petite fille a grandi, et la douleur en elle a également grandi. Maltraitée, bousculée par la maîtresse de son père, l’alcoolisme, et la violence, elle aura un répit quand celle-ci quittera le foyer, mais tout au fond Jacinthe a cette souffrance en elle, en fait elle n’a jamais compris, elle n’a jamais pu faire son deuil.
Devenue adulte, et souffrant toujours autant, elle va débuter une thérapie assez intense, et fera le vide dans sa tête et dans son cœur, elle veut comprendre, elle veut savoir ce qui s’est passé.
Ce témoignage est bouleversant, il fait mal, il fait pleurer. On pleure avec la petite Jacinthe, mais on pleure également avec Jacinthe adulte. On vit sa souffrance, sa peine. J’ai été très en colère pour la façon que le père et sa maîtresse ont gérée le tout. On sent en avançant que le fait de se raconter, lui fait du bien, quel courage que possède cette personne.
Si la personne qui s’enlève la vie, savait ce que son geste causait pour son entourage proche, peut-être que…
Bien écrit, chaque mot nous fait ressentir des émotions et des sentiments. On passe de la tristesse à la colère. Et puis on ressent cette petite lueur d’espoir au bout du chemin pour Jacinthe…
Cette lecture m’a touché profondément. Et je suis contente que Jacinthe ait trouvé le courage de se prendre en main par une thérapie pour retrouver une forme de sérénité et un peu de paix.
Résumé :
Le matin du 21 février 1976, à Saint-Gérard-des-Laurentides, une femme est retrouvée inanimée dans le garage attenant à sa maison. Confrontée à un mariage qui battait de l’aile, elle a choisi de mettre fin à ses jours. Elle tournait du coup le dos à ses trois enfants, dont sa fille, Jacinthe, âgée de seulement cinq ans. Au lendemain de la tragédie, c’est l’omerta. On défend à Jacinthe de parler de la défunte, de pleurer son absence. Son père disparaît durant des semaines et revient, finalement, accompagné de sa maîtresse. La vie de la fillette rime dès lors avec alcoolisme, violence et abus. Des décennies plus tard, Jacinthe tait encore et toujours sa souffrance. À l’aube de la cinquantaine, elle se tient au bord du précipice. Pour ne pas sombrer, elle s’investit dans une démarche thérapeutique aussi intense que complexe. Et elle se consacre, en parallèle, à élucider le mystère entourant le décès de sa mère. Au fil de ce témoignage bouleversant, elle confie ses sentiments les plus intimes face au suicide et à la maltraitance qui ont marqué son enfance. En revisitant son passé douloureux, elle prend parole et libère enfin la vérité. Parce que briser le silence est le premier pas vers la sérénité.