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*Je tiens à remercier Les Éditions Triptyque du Groupe Nota Bene pour ce service de presse*
-On m'a jeté l'oeil
-Anya Nousri
-Les Éditions Triptyque
-114 pages
-Roman contemporain, spiritualité, féminisme, indépendance, premier roman
Le commentaire de Martine :
Anya Nousri présente un premier roman, de sa culture algérienne, de la transmission entre les générations, les us et coutumes, les rituels transmis par les femmes, entre les femmes, de l'amour, la sexualité, la sorcellerie.
On m'a jeté l'œil, cette expression veut dire, on m'a envoyé un mauvais sort ou d'une malchance. Elle a écrit un roman fragment qui parle de différents sujets importants, il est inégal, elle tente de trouver l'équilibre entre la culture occidentale, la religion, les superstitions de sa famille, l'héritage intergénérationnel entre les femmes, les coutumes de sa communauté tout en restant entière et sincère.
La protagoniste est assez extraordinaire, qui a un désir d'indépendance, de partage d'amour et d'autonomie. Ce récit soulève les relations entre les femmes de sa famille. Elle a vécu et grandi entre Paris, Montréal et l'Algérie, il se dégage de ses actions et réflexions un féminisme qui est le lien entre les tabous, les problèmes familiaux, les conflits et le poids d'un héritage familial. Elle s'intéresse à la sorcellerie, la culture occidentale et les traditions religieuses.
Chaque chapitre est un court texte, ce qui donne un récit fragmenté qui comporte certaines phrases percutantes et amenant le lecteur dans des situations s'entrechoquent ou choquantes, car elle a voulu mettre de l'audace, la portée sociale et les effets qui peuvent paraître de revendication. Cette fiction comporte plusieurs éléments de multiculturalisme, des rites païens, des éléments de métissage comme la linguistique utilisée, on y retrouve des langues telles que le dardja, le kabyle, l'anglais, le créole, le verlan, le français, etc. Le métissage entre les cultures kabyle et québécoises, etc.
Une première œuvre qui ne laisse pas le lecteur en retrait, il le sensibilise aux différentes réalités des gens de différentes cultures, religions, ethnies, langues, générations, familles, pays, etc. Une lecture qui m'a vraiment plu pour les charges culturelles, l'originalité, l'identité et surtout la sorcellerie dans le parcours de cette femme qui vit dans une société contemporaine. Je vous le recommande, c'est un ouvrage qui mérite d'être lu.
Résumé :
Pour résister à l’assimilation, la protagoniste de ce roman se tourne vers les superstitions et rituels qui lui sont transmis par les femmes de sa famille, un legs intergénérationnel complexe, parfois dur et contradictoire, empreint d’un amour aussi tendre que brutal. Prise entre le rêve de se purifier et le désir d’indépendance, elle récupère les paroles et les enseignements de son entourage pour proposer des fragments faits de voix qui s’entrechoquent, à la jonction de plusieurs cultures où cohabitent les rites païens, les traditions religieuses et les coutumes occidentales, dans un extraordinaire métissage linguistique : en français, en derdja, en kabyle, en anglais, en créole et en verlan, la narratrice exprime comment il peut être déchirant d’appartenir à des communautés qui, dans leur croisement, multiplient les points de rupture.