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*Je tiens à remercier Les Éditions Hamac et Les Productions Somme Toute pour ce service de presse*
-Anne Hébert, si tu veillais ma tristesse
-Anne Peyrouse
-Les Éditions Hamac, Collection Hors-collection
-192 pages
-Essai, féminisme, femmes, relation mère-fille
Le commentaire de Martine :
Cet essai, écrit de la plume d'Anne Peyrousse, amène le lecteur ou la lectrice à une réflexion féministe consciente, sérieuse et philosophique. Ces moments de réflexion se font sentir surtout lorsque des moments au sein du récit sont complexes, poignants, sensibles, percutants, dérangeants et suscitant des réactions des personnages. Puisque c'est dans un contexte de rendre un hommage à deux femmes importantes dans la vie de l'auteure, Anne Hébert, sa mère littéraire, et Nicole, sa mère biologique, sa génitrice. C'est accompagné de leurs fantômes, de leurs esprits, peut-être qu'il serait mieux de dire ses deux anges gardiens qui veillent sur elle. Anne Hébert est décédée le 22 janvier 2000 et Nicole Derail, elle, est décédée en avril 2020 en période de pandémie de la COVID-19. Le fait est de souligner que ces deux femmes, qui sont dans le cœur de l'auteure, sont décédées au-dessus de 80 ans.
C'est une œuvre sur deux femmes défuntes, un récit testamentaire, écrit avec une plume expérimentée. Anne Peyrousse se remet en question et demande d'être éclairée par ces âmes bienveillantes pour l'aider à comprendre et à prendre de bonnes décisions sur des questions essentielles comme la maternité, la féminité, le pouvoir, la mort, l'amour, le deuil, la vie, la famille, etc. Comment sa mère littéraire et celle biologique lui permettront de se sentir accueillie, accompagnée, guidée et acceptée dans ses décisions et/ou ses actions. Anne Peyrousse espère découvrir les réponses à tous ses questionnements, surtout le plus important, c'est de déceler les signes qui nous sont envoyés sans partir dans le délire de ce que l'on aimerait savoir.
C'est un essai qui comporte plusieurs dimensions, comme différentes manières de s'exprimer par le récit et la poésie, ce qui donne un cachet unique et interpellant aux lecteurs. Des étapes à traverser pour Anne Peyrousse qui peuvent s'avérer plus difficiles que d'autres, c'est presque une mise à nu de la relation entre l'auteure et sa mère biologique, ainsi que le lien créé entre les deux auteures est beaucoup plus solide que l'on croit puisqu'elles sont deux femmes solitaires qui ont un immense talent pour l'écriture, mais en portant en elle ce vide et la douleur qui l'accompagne. Un moment de lecture qui m'a secouée, j'aime la poésie d'Anne Peyrousse, elle arrive toujours à m'émouvoir à chaque fois et je ne sais pas pourquoi. Continuez à nous donner votre poésie et moi, je vais encore m'y ressourcer.
Résumé :
Anne Hébert, si tu veillais ma tristesse met en relation trois femmes : la mère littéraire, la mère biologique et l’autrice du livre. Celle qui découvrira le corps de sa maman, Nicole, allongé entre le salon et la cuisine, dans un état comateux duquel elle ne sortira pas. Pas d’adieu, pas d’accompagnement dans la maladie, le départ fulgurant qui blesse, choque et déclenche la colère. Comment réagir? Comment s’en sortir? Anne Hébert prend l’autrice par la main, c’est un contact physique et incarné; Hébert devient corps littéraire. La mère biologique et la mère littéraire se lient d’amitié, portent la même frange, écrivent dans leur agenda, déposent des baisers, et deviennent ainsi des entités réconciliatrices et apaisantes. Le passé et le présent se mélangent, ainsi que la réalité et la fiction, la France et le Québec, la prose et la poésie. Nicole et Anne tiendront la main de l’autrice pour l’aider à traverser la mort. Un deuil personnel, et universel.