*DE L'HYDRE AU CASTOR: IMAGINAIRE ET REPRÉSENTATIONS DE LA CONFÉDÉRATION DANS LA PRESSE DE L'AMÉRIQUE DU NORD BRITANNIQUE 1844-1867* Anne Trépanier* Éditions Septentrion* par Martine Lévesque*

*Je tiens à remercier Les Éditions Septentrion pour ce service de presse*

-De l'hydre au castor : Imaginaire et représentations de la Confédération dans la presse de l'Amérique du Nord britannique 1844-1867 
-Anne Trépanier
-Les Éditions Septentrion
-276 pages
-Histoire, communications, le monde de la presse, politique, Canada, Confédération, société, britanniques

*Éditions Septentrion*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Martine : 
Présentement, on est dans une quête d'apprendre sur une époque, quand des personnages assez importants ont fait des événements qui ont marqué l'histoire des Canadiens avec la monarchie britannique. Cet essai veut trouver la réponse ou peut-être pas à une question importante, comment la Confédération du Canada a-t-elle été perçue, sans connaître en avance le sort qui lui était réservé ?
Dans l'élaboration du sujet, l'auteure a ajouté et bonifié son ouvrage de plusieurs articles de journaux, des représentations humoristiques, quatre provinces de l'Amérique du Nord britannique, avant de se joindre à la confédération : la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Canada-Est et le Canada-Ouest, en 1867. En explorant diverses publications des médias, des éditoriaux, des dessins, des images de fantaisie et un humour acéré avec du mordant, on se demande s'il existait des représentations réalistes et détaillées de ce que deviendrait le Canada au moment de la signature de la Confédération. 
De l'hydre au castor, explore les tensions, quelques rebondissements, nomme les exagérations qui sont émergées à cette époque baroque, ou dans le péril de l'assimilation et l'appartenance à un peuple avec les craintes et les espoirs entourant la Confédération. Les journaux étaient utilisés comme la seule source de transmission la plus fiable, puisqu'ils représentaient et portaient les préoccupations et les réflexions contemporaines entourant les projets de la Confédération. Cette presse permettait à la population d'être informée, cet essai nous présente aussi un examen informel, bizarre et unique des illustrations, des lieux communs ainsi que l'augmentation des formations politiques et humaines au sein de la société canadienne de 1867. Les médias ont aussi analysé les représentations en tenant compte de certaines influences externes, comme l'argent, le gain, les biens, la perte, les unions, les ruptures, les éloignements, les changements au sein des traditions, la culture, c'est ce qui a alimenté les pages des journaux qui sont les artefacts historiques du passé du Canada.
Ce fut un moment de lecture qui fait réfléchir, puisque l'auteure démontre les inquiétudes et les peurs que soulevait la Confédération dans la population. Elle a opté pour des images fortes, percutantes et satiriques, c'est un regard sur une société qui n'est pas si lointaine, car surtout, le Canada est un pays jeune, il a été confédéré au XIXe siècle. De l'hydre au castor, relate certains détails, citations et reproductions, par image, par dessin ou par des caricatures, c'est selon toutes les informations véhiculées par les journaux que les lecteurs de ces années-là ont été sensibilisés à la réorganisation du Canada par l'Acte d'Union de 1840 et après, lors de la Confédération canadienne de 1867. 
Pour les amateurs de l'histoire, du Canada, de notre culture, du passé, de notre pays, ce livre vous plaira, alors je vous le recommande.

Résumé :
Anne Trépanier expose et rassemble dans ce livre des représentations du « Canada à naître », tirées de journaux et de feuilles satiriques provenant des provinces de l'Amérique du Nord britannique avant leur entrée dans la Confédération en 1867: la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Canada-Est (Québec) et le Canada-Ouest (Ontario). Source de peurs et d'espoirs combinés, la Confédération est le résultat de la tension entre le péril de l'assimilation et celui de l'appartenance à un grand peuple.
La presse est l'une des rares sources qui peut offrir un reflet des préoccupations et des réflexions contemporaines aux projets de Confédération. Dans les journaux se reflètent des rêves et des appréhensions, que ce soient des scènes peintes par des éditorialistes sérieux, des représentations loufoques dessinées par des caricaturistes ou des phrases mordantes composées par des écrivains satiriques.
Choisir de visiter l'imaginaire des habitants des régions qui allaient, ensemble, devenir le Canada en 1867, permet de -sortir de certaines ornières interprétatives tenant le haut du pavé aujourd'hui. Le Canada est encore un pays jeune et plusieurs controverses du XIXe siècle, bien qu'elles soient actualisées, ne sont pas encore disparues.