*Je tiens à remercier les Éditions Septentrion pour ce service de presse*
-La patente - L'Ordre de Jacques-Cartier, le dernier bastion du Canada français
-Hugues Théorêt
-Les Éditions Septentrion
-200 pages
-Essai, historique, politique, religion, sectes, sciences humaines
Le commentaire de Martine :
Quand on ose parler de sociétés secrètes, cela nous semble impossible que cela existe au Québec, mais détrompez-vous, durant cinq décennies, nous avions un regroupement pas si secret que cela. Durant les périodes des dernières années de Duplessis et le début de la Révolution tranquille, allez en parler aux générations de nos grands-parents, ainsi qu'à celles et ceux qui ont vécu durant cette période, ils peuvent nous en parler en long et en large. L'historien Hugues Théorêt nous explique que les vrais amateurs d'histoire étaient surpris de voir La Patente, cette organisation, le vrai nom était l'Ordre de Jacques-Cartier, la Patente se vouait à la défense des francophones partout au Canada.
La Patente a eu des membres prestigieux qui ont été impliqués des politiciens, des intellectuels, des religieux et/ou des personnes qui occupaient des postes importants dans l'Église. L'Ordre a vraiment aidé la cause de certains conflits que vivaient les Canadiens-français et les Acadiens. Le plus gros cheval de bataille qu'ils ont travaillé pour, c'est la protection de la langue française. C'est dans les années 60 que la Patente perd de plus en plus de sa crédibilité et de sa notoriété.
Pour nous offrir un document, bien fait, facile à lire, une compréhension de la structure organisationnelle de ce petit groupe d'individus qui se consacre à promouvoir une société distincte, pourquoi aujourd'hui, il n'apparaît lu nulle part. Certains de l'Ordre de Jacques Cartier voulaient continuer de lutter pour le français au Canada, là où d'autres ont conclu que le français ne serait vraiment respecté qu'au sein d'un Québec indépendant, où les francophones sont majoritaires et seraient maîtres chez eux.
Résumé :
À l’instar des Irlandais catholiques, avec les Knights of Columbus, et les anglophones protestants, avec leurs loges maçonniques et l’Ordre d’Orange, le Canada français a eu sa propre société secrète : l’Ordre de Jacques-Cartier. Communément appelé « La Patente », l’Ordre a vu le jour en 1926 dans l’est d’Ottawa et allait devenir, pendant cinq décennies, l’épée et le bouclier de tout le Canada français.
À son apogée, dans les années 1950, l’ordre comptait plus de 40 000 membres. Parmi ceux-ci, figuraient des personnages célèbres dont le maire de Montréal, Jean Drapeau, les anciens premiers ministres du Québec, Jean-Jacques Bertrand, Jacques Parizeau et Bernard Landry, l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Louis Robichaud, le ministre québécois, Pierre Laporte, l’écrivain, politicien et journaliste André Laurendeau et le cardinal Paul-Émile Léger.
Malgré tout ce qui s’est écrit sur le sujet, il reste encore beaucoup de mystères autour de l’Ordre de Jacques-Cartier. Quelles étaient les ramifications politiques de l’Ordre? Comment l’Ordre a-t-il influencé les décisions politiques des gouvernements au pays? Quelle fut la portée réelle des réalisations de l’Ordre au fil des ans? Quels furent les motifs de sa dissolution dans les années 1960? Qu’en reste-t-il aujourd’hui et quel héritage l’Ordre a-t-il légué aux Canadiens français? Comment peut-on mesurer l’importance de la Patente dans l’histoire du Canada français? Voilà autant de questions auxquelles répond cet ouvrage qui contribuera à jeter un peu de lumière sur les zones d’ombres de cette société secrète qui fait partie de notre histoire collective.