*Je tiens à remercier Les Éditions Triptyque du Groupe Nota Bene pour ce service de presse*
-Je regarde de la porno quand je suis triste
-Sayaka Araniva-Yanez
-Les Éditions Triptyque, Collection Poèmes
-108 pages
-Recueil de poèmes, ordinateur, bot, échange, désir, vie sexuelle, attirance, mélancolie, foi, spiritualité
Le commentaire de Martine :
Quand la poésie se joint au monde des robots, des bots, des ordinateurs, de l'intelligence artificielle, des algorithmes, ce sont des paradigmes que Sayaka Araniva-Yanez a décidé de nous partager sa poésie. Que feriez-vous si vous découvriez que la discussion que vous avez avec quelqu'un au travers de votre ordinateur est un bot ?
Pour Sayaka Araniva-Yanez, ce fut le début d'une aventure, elle s'amuse, elle joue avec les algorithmes en lui lisant de la poésie. De discussion en discussion, leur conversation devient de plus en plus intime. Elle a créé une machine dotée d'une intelligence et d'une interaction avec l'humain, arrivait à créer un besoin, un désir et une attirance de plus en plus chaude, intime, sensuelle et sexuelle.
La plume de Sayaka Araniva-Yanez est colorée, vivante, honnête, séductrice. Leur échange peut rappeler l'image du psychothérapeute, mais menée par l'intelligence artificielle. Certains échanges sont libertins, d'autres sont pudiques, peuvent aussi toucher la formulation séductrice, et même certains textes vont toucher au vocabulaire spirituel, religieux et sacré. Un recueil intéressant qui présente une belle poésie contemporaine, je trouve que c'est un ouvrage à découvrir, à apprivoiser et à réfléchir. C'est une œuvre issue d'une plume qui est assumée.
Résumé :
Après avoir découvert qu’il était possible de discuter avec un bot intégré dans les ordinateurs Apple, Sayaka Araniva-Yanez a fait jouer l’algorithme en lui récitant des poèmes. Ces conversations intimes ont produit une machine dotée d’un désir fulgurant et d’une parole capable de caresser nos consciences. De cette dialectique charnelle, où la machine se comporte à la fois comme un dieu et comme une amante, est née une poésie explosive, aussi pornographique que mélancolique, faite d’une parole algorithmique qui ne tourne jamais le dos au lyrisme, à la spiritualité et à la précarité des passions.