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*Merci à Interforum Canada, spécialement à Céline, pour ce service de presse*

-Les pages blanches de la détresse
-Gary Victor
-Éditions Philippe Rey via Interforum Canada
-192 pages
-Roman, syndrome de la page blanche, écrivain, personnages du livre

*Éditions Philippe Rey*

*Amazon FR***Amazon CA*

*Interforum Canada*

Le commentaire de Lynda :
Gary Victor est un auteur haïtien, étant un écrivain lui-même, son personnage principal est un écrivain, donc très plausible. Qui de mieux qu'un auteur pour écrire ce que ressent un auteur, que je me suis dit.
Dans ce roman, Carl Vausier est écrivain. Depuis que sa femme l'a quitté, et sa fille également, il souffre du syndrome de la page blanche, ce qui est une vraie catastrophe pour un auteur, du moins je ne peux que l'imaginer.
Nous sommes à Port-au-Prince, ville assez colorée comme on le sait. Comme il n'est plus capable d'écrire, ce sont ses personnages créés dans des œuvres précédentes qui vont prendre toute la place. Mais attention, ces personnages sont assez spéciaux, comme par exemple Milcent un borgne qui a perdu un œil, et qui demande maintenant à l'auteur de lui redonner son œil, vous pouvez imaginer le genre, je crois.
Tout bouge assez rapidement, c'est à travers ses fameux personnages qu'il va s'impliquer dans la vie de Port-au-Prince, que ce soit un espion ou encore un policier alcoolique, les gangs, la corruption, et surtout la très grande violence qui règne partout.
C'est quand même avec certaines touches d'humour ici et là, que Gary Victor nous parle d'Haïti, qu'il dissèque ces situations de violence et qui permet d'adoucir le tout.
Mais à travers tout ça, il y a quand même le départ de sa femme et sa fille, surtout celle-ci, qui lui aura fait mal. Il nous parle de la corruption, qui atteint sa ville, comme la gangrène atteint le blessé, et pourtant, il n'y a pas de remède.
La fin est assez imprévisible et m'a laissé songeuse, je ne m'attendais pas à ça, mais dans le fond, il n'y a pas d'autres façons de terminer pour une personne complètement déconnectée. Un roman pas facile à lire de par sa violence, sa réalité, et son humour noir, mais qui vaut la peine d'être lu !

Résumé :
Quitté par sa femme, l'écrivain Carl Vausier n'arrive plus à écrire. L'absence de leur fille, partie elle aussi, le hante. Des pages désespérément blanches s'accumulent, en contraste avec sa vie qui, elle, prend un tour aventureux. Puisqu'il n'est plus capable de créer, ce sont ses personnages du passé, transposés en fiction, qui se rappellent à lui dans le monde réel.. À commencer par Milcent, le borgne du quartier - en vérité aux ordres du plus puissant chef de gang de Port-au-Prince -, qui fait irruption pour lui réclamer son oeil, l'accusant de l'avoir dérobé. Carl se voit entraîné dans la première d'une série de situations plus dangereuses les unes que les autres. Dès lors, l'écrivain en panne d'inspiration croise une foule d'individus interlopes - un espion de la CIA sous couverture, un inspecteur de police alcoolique, un pasteur qui recueille précieusement la détresse de ses fidèles.... Roman trépidant, Les pages blanches de la détresse racontent la société haïtienne, mise à mal par l'avidité d'une minorité qui profite de l'écroulement de l'État pour asseoir sa violence. Un texte dont la verve et l'humour servent de brume d'oubli aux malheurs sans cesse renouvelés.. « La ville attend frénétiquement la nuit pour pouvoir se draper pudiquement dans son manteau d'obscurité.. Le jour, il lui est impossible d'éviter les regards. Elle doit croire encore qu'il existe des hommes et des femmes capables de s'indigner de son état. ».

Tag(s) : #ROMAN, #SYNDROME DE LA PAGE BLANCHE, #ÉCRIVAIN, #PERSONNAGES DU LIVRE, #4 ÉTOILES, #LYNDA M