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*Je tiens à remercier Les Éditions Triptyque et Le Groupe Nota Bene pour ce service de presse*

-Entre l’île et la tortue
-Karine Rosso
-Les Éditions Triptyque, Groupe Nota Bene
-186 pages
-Roman autofiction, crise, COVID 19, itinérance

*Éditions Triptyque*

*Amazon CA*

*Karine Rosso, FB*

*Groupe Nota Bene*

Le commentaire de Martine :
Ce roman nous fait ressentir plein de sentiments variés, passant d'une profonde tristesse à une joie exaltée. L'auteure Karine Rosso s'interroge sur le pouvoir que la littérature possède en temps de crise sociale. En regardant l'île comme un havre de paix, de lecture et la tortue pour sa relation au temps. La narratrice de cette fiction se pose toujours des questions afin de trouver le sens de sa vie durant des périodes de crise.
La narratrice qui nous fait une représentation de la vie urbaine de Montréal, puisqu'elle les rencontre tous les matins sur le trottoir. Sans oublier sa jeunesse en Amérique latine où elle a côtoyé aussi une population pauvre, ayant des besoins, car elle avait passé quelques années. Après son voyage en Amérique centrale et en Amérique du Sud, apprenant qu'elle est touchée par une maladie qui commence dans ses yeux. C'est difficile d'accepter une épreuve touchant la vision lorsque nous sommes lectrice et auteure dans sa vie personnelle. La partie qui se déroule à Montréal, l'état de pandémie amène un confinement qui soulève une émotion d'inquiétude, du stress, de la culpabilité et de la solitude.
Un roman captivant qui réanime mes sentiments reliés à cette période anxiogène que furent les moments de confinements de la pandémie COVID-19. Ce temps difficile où l'on craignait l'étranger, les inconnus, les amies, les membres de la famille aussi, en y ajoutant le port du masque en continuité et la désinfection des mains, des objets, etc. Ainsi que cette vie mise en pause, travail du domicile, les restaurants fermés, les magasins et centres d'achat fermés, seul l'endroit prioritaire était permis comme les urgences et les épiceries avec des règles strictes de sécurité mises en place. Pour plusieurs en arrêt de travail, la télévision, la radio, les jeux vidéo et les livres qui furent pour une grande majorité le refuge numéro un, comme la narratrice.
La plume de Karine Rosso est poétique, réaliste, fluide. Un récit qui est imprégné dans le temps, l’auteure confirme par ses écrits que c’est un livre réfléchi, porté et ressenti. Ce qui donne à l’œuvre narrative révolutionnaire et activiste.

Résumé :
« Tu veux raconter les montagnes et les îles que tu as quittées depuis trop longtemps, renouer avec tes souvenirs (comme si tu anticipais l’irruption du magma en toi, les lésions, l’imagerie cérébrale). Tu rédiges toute la journée des messages, des rapports, des chroniques, tu finis par raconter toutes les histoires, sauf celle qui t’habite réellement. Tu écris l’histoire du retour avant l’histoire du départ. »
Dans le tumulte pandémique, une narratrice essaie de profiter du confinement pour achever un récit de voyage en Amérique latine amorcé vingt ans plus tôt. Mais une maladie s’éveille dans ses yeux : progressivement, son regard rétrécit, se dédouble, s’inquiète de la violence dont elle témoigne à travers sa fenêtre. Devant l’urgence de l’itinérance, de la souffrance sociale et de la maladie, elle aborde plutôt les tensions contemporaines qui hantent ses souvenirs et transforment son projet en une écriture-témoin. Avec ce roman d’autofiction audacieux, Rosso fait face à l’échec et demande courageusement, dans une langue haletante, ce que peut la littérature en temps de crise.

Tag(s) : #ROMAN AUTOFICTION, #CRISE, #COVID 19, #ITINÉRANCE, #QUÉBECOIS, #4 ÉTOILES, #MARTINE L