Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

*Merci à Guy Saint-Jean Éditeur et spécialement à Geneviève, pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre en service de presse*

-Le châtiment de Clara

-Sergine Desjardins

-Guy Saint-Jean Éditeur

-624 pages

-Roman historique, viol, québecois

Le commentaire de Lynda :

Ce n'est pas le premier roman de Sergine Desjardins que je lis, mais je dois dire sans aucune hésitation que ce roman est sublime. Encore une fois, l'auteure qui a sans aucun doute, fait des recherches approfondies pour l'écriture de son roman, pour arriver à nous présenter les faits avec autant de précisions.

Sans oublier que nous sommes en 1688, et que la mentalité n'était quand même pas ce qu'elle est aujourd'hui, mais qu'il y a quand même quelques similitudes avec le temps présent.

Tout d'abord, je dois dire, que je me suis tellement enragé à lire ce roman, oui enragée, outrée de voir comment Clara était traitée. De voir ce que l'on pensait des femmes à cette époque, et les conneries débitées par les médecins, magistrats et autres, tellement choquantes à plusieurs reprises.

Clara, tout d'abord, une jeune femme attachante, exubérante, mère d'un petit garçon, marié à un chirurgien qui passe plus de temps sur les routes, qu'à la maison, bref une jeune femme heureuse, qui du jour au lendemain voit sa vie basculée, suite à l'agression dont elle a été victime, par un des collègues de son époux.

Et puis tout part, l'injustice, la façon de penser de ces messieurs, incluant son propre mari, sur le fait qu'elle a été violée, et surtout que c'est par un noble chirurgien, je ne vous dirai pas tout ce qui se dit, mais j'étais tellement en colère de lire de telles imbécillités et le pire, c'est que beaucoup de ces imbécillités s'appliquent encore aujourd'hui.

De victime, elle devient coupable, et la voir se retrouver dans cet établissement est encore plus frustrant. Heureusement, qu'il y a des personnes qui veilleront sur elle, et qui feront en sorte de l'aider.

Sans parler de l'agresseur, qui lui, et bien, simplement dire que je ne le porte pas dans mon cœur et que j'ai pris plaisir à le détester.

J'ai passé par toutes une gamme d'émotions en lisant ce livre, la colère, la frustration, la peine, l'espoir et encore plus ! Une chose est bien certaine, vous ne pourrez pas mettre ce livre de côté, tant l'histoire est prenante, les personnages attachants. Une bonne brique, oui, mais, dont la lecture passe tellement vite, que nous restons surprises quand on arrive finalement à l'épilogue.

On dit qu'un auteur atteint son but quand il suscite des réactions de la part du lecteur, quant au travers les lignes de son roman, il fait vivre les émotions de ses personnages à ses lecteurs, alors c'est mission accomplie pour Sergine Desjardins

 

Résumé :

À 28 ans, Clara de Longueville est une femme comblée qui partage son temps entre son fils et son mari, un chirurgien estimé, et les salonnières qu’elle fréquente par esprit d’indépendance autant que par soif d’apprendre. Mais le 8 août 1688, sa vie bascule. Clara subit les horribles outrages d’un collègue de son mari. Peur, honte, amnésie, angoisses et problèmes sexuels hantent désormais chaque instant de sa vie.

Victime, elle est pourtant considérée comme coupable. Un cortège de juges la condamne, voyant dans la grossesse qui résulte du viol une preuve de plus pour la faire enfermer dans l’établissement le plus sordide de Paris: La Salpêtrière. Personne ne la croit innocente, à part ses grands-parents et le greffier Alexis Mondor. Grâce à eux, et au marchandage d’une femme en position d’autorité, Clara retrouve une certaine forme de liberté dans la clandestinité : elle doit changer d’identité… et de continent.

Dans ce roman riche en rebondissements et en émotions, c’est à la fois la voix de Clara et celle d’Alexis que l’auteure fait entendre d’une plume sensible. Se font aussi entendre les voix des femmes de cette époque, trop souvent honnies et punies par une justice pour qui la parole d’une femme vaut moins que celle d’un homme. Voix qui, par moments, se confondent avec celles d’aujourd’hui, tant la culture du viol a des racines lointaines.

 

Tag(s) : #ROMAN HISTORIQUE, #VIOL, #QUÉBECOIS