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-Archives des enfants perdus

-Valeria Luiselli

-Éditions de l'Olivier, distribué par Interforum Canada

-437 pages

-Roman, territoire, cauchemars, road trip

 

*Merci aux Éditions de l'Olivier ainsi qu'à Céline Pelletier d'Interforum Canada pour ce service de presse*

*Éditions de l'Olivier*

*Interforum Canada*

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

Une famille dans une voiture qui traverse les États-Unis.
Le père, la mère et deux enfants.
Les parents sont spécialistes dans la recherche du son et se sont rencontrés sur un projet pour ramasser les bruits de la ville de New-York.
Ils sont tombés amoureux et forment maintenant une famille recomposée.
Mais il décide de séparer leur passion et d'en faire un voyage, direction l'Arizona en famille et en auto. Une épopée. Une aventure avec les aléas d'un tel projet avec des jeunes enfants.
Papa, pour suivre les traces des derniers Apaches à qui on a volé les terres, 
et maman pour enquêter sur les enfants de migrants qui errent dans les dédales de la justice américaine, dans l'injustice et dans la peur.
Dans le coffre de la voiture, 7 cartons contiennent leurs documentations en plus des livres, de la musique, dont un certain Bowie et quelques photos.
Quatre pour papa, un pour maman et un par enfants.
Tout au long du voyage, ils essaient d'expliquer le monde à leurs enfants, 
avec plusieurs références littéraires et artistiques, mais qui ne sont malheureusement pas toujours adaptés pour des enfants. Parfois se sont les histoires de papa sur les derniers Apaches ou encore celles de maman, sur le destin des enfants réfugiés à qui on refuse l'entrée et le bonheur de revoir leurs parents.
Parsemé des disputes enfantines tout le du long voyage, ils voient, à travers les vitres de l'auto, défiler les états un après l'autre, les motels, les restaurants, les garages et les petites villes aux drôles de noms.
Ce roman, très critique sur la politique de l'immigration surtout face à ses enfants seuls, sans espoir et sans repère. Eux, qui ne veulent qu'un peu de réconfort, d'amour et de la tendresse d'une famille et non de la froideur d'une prison.
Ils ne veulent qu'être des enfants, mais malheureusement, la bureaucratie en décidera souvent autrement.
Très beau roman à la fois dur, sombre et noir, mais qui heureusement est agrémenté par les questionnements des enfants en route vers le lointain, mais vers où ?
Un rêve à la Jack Kerouac, peut-être ? 
Une plume qui nous garde très accroché, du début à la fin. Un gros roman, mais qui nous fait passer un très bon moment tout en nous instruisant sur la dure réalité de ces enfants, sans oublier la réalité de l'immigration en passant par les histoires du papa sur les Apaches.
Comme quoi le passé peux  toujours revenir nous hanter, et le passé parfois nous rattraper.
Un vrai coup de cœur ! 

 

Résumé :

C’est l’histoire d’une famille. Un père, une mère, deux enfants nés d’unions précédentes. Le père et la mère sont écrivains. Ils se sont rencontrés lors d’un projet où ils enregistraient les sons de New York, de toutes les langues parlées dans cette ville.

C’est l’histoire d’un voyage : la famille prend la route, direction le sud des États-Unis. Le père entreprend un travail sur les Apaches et veut se rendre sur place. La mère, elle, veut voir de ses yeux la réalité de ce qu’on appelle à tort la « crise migratoire » touchant les enfants sud-américains. À l’intérieur de la voiture, le bruit du monde leur parvient via la radio. Dans le coffre, des cartons, des livres.

C’est l’histoire d’un pays, d’un continent. De ces « enfants perdus » voyageant sur les toits des trains, des numéros de téléphone brodés sur leurs vêtements. Des paysages traversés et des territoires marqués par la chronologie, les guerres, les conquêtes.

C’est l’histoire, enfin, d’une tentative : comment garder la trace des fantômes qui ont traversé le monde ? Comment documenter la vie, que peut-on retenir d’une existence ? Et enfin : comment parler de notre présent ?

Avec Archives des enfants perdus, Valeria Luiselli écrit le grand roman du présent américain. Mélangeant les voix de ses personnages, l’image et les jeux romanesques, elle nous livre un texte où le propos politique s’entremêle au lyrisme.

 

Tag(s) : #ROMAN, #TERRITOIRE, #CAUCHEMARS, #ROAD TRIP, #COUP DE COEUR