-Minuit moins deux avant la fin du monde
-Mireille Gagné
-Éditions de l'Hexagone
-72 pages
-Poème, apocalypse, minutes
*Merci aux Éditions de l'Hexagone, ainsi qu'à Véronique Dery, pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre en service de presse*
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Le commentaire de Lynda :
Tic-tac, tic-tac ! Ce que vous entendez, c'est la grande aiguille de l'horloge de la fin du monde, plus exactement deux minutes avant l'apocalypse.
Écrit sous forme de très courts poèmes, de petit recueil donne des frissons, mais surtout, il laisse place pour notre imagination, à l'interprétation que nous donnes à ces mots.
Des mots qui éveillent votre imaginaire, sans contredit, je n'ai pu faire autrement que de visualiser certains passages. Un entre autres le camion, style camion de recyclage, mais ce n'est pas des produits recyclables qu'il entasse dans sa benne !
Par les mots utilisés, l'auteur projette des images apocalyptique, des images où la survie n'est plus une option, où la nature n'est presque plus présente.
Je ne suis pas amateur de poésie, ni de science-fiction, mais ce tout petit recueil m'a poussé à faire des recherches sur cette fameuse horloge de la fin du monde ! Une lecture très courte, mais je crois qu'il faut y voir un message à l'humanité. Sous forme d'un compte à rebours où l'urgence se fait sentir de bénéficier ou de profiter de chacune des secondes restantes. Une vision apocalyptique qui pourrait ressembler à la réalité, dans une poésie qui permet une place pour laisser aller notre imagination.
Bref, des mots qui sonnent le glas de la part de l'auteure, et une fin qui, selon moi pourra être interprétée différemment par chacun de nous
Résumé :
Une femme se défait de sa peau devenue trop exiguë ; un homme retrouve la carapace vide et entreprend de l'habiter. Dans ces poèmes apocalyptiques, des personnages peinent à trouver l'espace et la matière nécessaires à leur existence.
Il attend que les drosophiles
fassent encore plus de drosophiles
au-dessus du comptoir
verse du vinaigre dans un verre
examine les mouches qui plongent dans le liquide doré
respire profondément en les voyant s'asphyxier
tout à coup une brûlure
une piqûre de chaque côté de la colonne vertébrale :
des ailes.