*PARLE, CONTINUE! Justin Grimbol* Les Éditions du 38* par Martine Lévesque*

-Parle, continue !

-Justin Grimbol

-Jean-Yves Cotté (traducteur)

-Éditions du 38, 2020

-110 pages

-Fiction littéraire, poétique, dialogue, mariage

*Je tiens à remercier les Éditions du 38 pour ce service de presse*

*Les Éditions du 38*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR!

Quel magnifique œuvre, une belle tentative de poésie et de dialogue, par contre, je dois admettre que ce livre était tout simplement beaucoup trop court. Justin Grimbol révèle dans ce récit, de merveilleux moments de clarté avec un côté vulnérable tout en y insérant de l’humour un peu absurde. Ces poèmes en forme de dialogue sont le reflet de sa vie avec sa femme, alors c'est vraiment quelque chose d'authentique et de merveilleux qu'ils partagent avec son lecteur. Ces poèmes n’ont pas l’image d'un récit parfumé à l’eau de rose, mais plutôt, ils sont révélateurs et quelque chose que je respecte profondément, les moments de la vie courante d’un couple. 
Je ne connaissais pas cet auteur, mais j’ai envie de découvrir d’autres récits de cet homme. C’est un moment fantastique que je viens de passer.

Résumé :

— On se dispute tout le temps.

— Non, on se dispute bien plus que tout le temps.

— On se dispute trop.

— Je ne pense pas qu’on se dispute suffisamment.

— On devrait peut-être se disputer moins.

— D’accord.

— Je ne comprends pas. Pourquoi on se dispute tellement ?

— Parce que tu es toujours sur la défensive.

— Eh bien, tu n’es qu’une mule.

— À mule, mule et demie.

— Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui tienne autant à avoir raison tout le temps.

— N’importe quoi. Je ne compte plus les fois où j’ai admis avoir tort. Et je m’excuse comme personne. Tu es nulle pour t’excuser.

— C’est reparti.

— Hier je me suis excusé à douze reprises. Combien de fois tu t’es excusée ?

— Je ne sais pas. Je n’ai pas compté.

— Voilà. Je gagne par forfait. À présent tu me dois une excuse.

— Va te faire foutre.

— Tu vois, je t’ai dit que tu étais nulle en excuse.

Dans ce roman/poème, long dialogue savoureux, mais aussi mélancolique et existentiel, le dérisoire n’est pas loin, mais un dérisoire sublimé par l’humour et l’amour.