-Ennemi public
-Olivier Choinière
-Leméac Éditeur
-168 pages
-Pièce de théâtre, famille, dialogue, québécois
*Merci à Leméac Éditeur, spécialement à Marc-Olivier, pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre en service de presse*
LEMÉAC ÉDITEUR: ICI |
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Le commentaire de Lynda :
Je dois avouer qu'au tout début, j'ai eu un peu de difficulté avec cette lecture à cause de la disposition quelques fois sur 2 pages et d'autres fois sur une seule page. Mais on s'y fait assez rapidement, et une fois ceci maîtrisé, on rentre rapidement dans la trame de l'histoire.
Une famille autour d'une table, des personnes de tout âge. Parents, grands-parents et enfants.
Tout le monde se parle, alors on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de communication dans cette famille, mais personne ne se parle vraiment.
Une véritable cacophonie de mots, qui ne veulent pas toujours dire quelque chose, des coq-à-l'âne, d'une personne à l'autre, à tel point que l'on fini par ne plus savoir de quoi il parlait, alors imaginez eux qui sont autour de cette table ne doivent plus savoir non plus quelle est la discussion d'origine.
Cette pièce de théâtre illustre bien la communication complètement erratique dans un dialogue qui lui est complètement insensé, sur plein de sujets d'actualité au Québec, je ne ferai pas l'énumération des sujets, mais il y a de tout, politique, meurtres (Guy Turcotte), la langue française, tout le monde y met son grain de sel, mais personne n'écoute ce que l'autre a à dire, amenant aux règlements de compte et à une certaine guerre familiale, au milieu de cette cacophonie parfois insupportable.
On a envie de crier, STOP, écoutez avant de parler !
Encore un auteur que je ne connaissais pas, et qui m'a fait beaucoup réfléchir sur les relations sociales, et surtout familiales, écrit avec un humour parfois noir, qui pourrait vous faire grincer des dents, même si à quelques reprises ça m'a fait sourire !
Résumé :
Repas de famille. Adultes dans la cuisine, enfants au salon. Des faits divers aux tractations bancaires, du politique en disjonction à la culture en perdition, les dialogues fusent et se superposent, virant au règlement de comptes, à la cacophonie et à la guerre.
Cette radiographie de nos humeurs pose la question du bouc émissaire et, plus largement, de la haine, sociale et intime. Qui est coupable du mal qui nous ronge ? Un miroir drôle et alarmant où la violence est l’autre face du désespoir.