*CAPHARNAÜM* Nancy Vickers* Éditions David, collection Indocile* par Martine Lévesque*

*Je tiens à remercier les Éditions David pour ce service de presse*

-Capharnaüm
-Nancy Vickers
-Les Éditions David, collection Indociles
-232 pages
-Roman contemporain, thésaurisation, trouble compulsif

*Éditions David*

Le commentaire de Martine :
Nancy Vickers présente un roman qui nous révèle le dessous du trouble de ramassage compulsif, l'accumulation d'objets, plus particulièrement la thésaurisation. Le trouble de thésaurisation se manifeste dans l'acquisition de biens et d'être incapable de s'en débarrasser, même s'ils ne servent plus ou qu'ils sont brisés.
Elsa, ce personnage que nous allons suivre de l'enfance jusqu'à sa mort, aura tout au long de sa vie, accumuler des objets divers et variés, utiles ou non. Elsa souffre du syndrome de Diogène, il s'agit d'accumuler maladivement des objets ou des déchets. Elle a, tout au fil du temps, accumulé des piles d'objets qui vont encombrer sa vie, sa maison, semant autour d'elle un fossé avec les autres membres de sa famille.
Capharnaüm est un roman qui met en scène le personnage d'Elsa qui vit dans un désordre, dans sa vie puisqu'elle a de la difficulté à entrer en relation avec les autres, dans sa maison qui ressemble à un dépotoir avec des amoncellements incroyables qui deviennent dangereux, dans sa tête puisqu'elle entretient des discussions avec les objets jusqu'à entendre la voix de sa mère, elle a, petit à petit construit un récit de vie qui peut sembler glauque, horrifique tout en étant émouvant.
La plume de Nancy Vickers est addictive, elle nous amène au cœur de la vie d'une femme souffrant d'un trouble d'accumulation compulsif. Elle a un doigté bien spécial pour toucher à la psychologie de ses personnages qui sont attachants, dans un récit ingénieux, écrit avec intelligence et perspicacité.
Je vous invite à lire ce roman qui vous fera passer un moment inoubliable. 

Résumé :
Elsa est une femme étonnante qui aime plus que tout les araignées et les objets hétéroclites. Dès l’enfance, et jusqu’à sa mort, elle accumule toutes sortes d’objets trouvés, achetés ou même fabriqués sur mesure pour elle, objets qui finissent par encombrer sa maison à un point tel qu’elle en devient insalubre. Cette manie nuit à toutes les relations interpersonnelles d’Elsa : avec sa mère, qui l’expulse de la maison familiale ; son mari, qui la quitte ; sa fille, qui est prise en charge par ses beaux-parents, et ainsi de suite. Sa tendance à l’accumulation la mène à faire une série de rencontres avec des personnages, surtout féminins, tous plus singuliers les uns que les autres.