*MA LANGUE ÉTRANGÈRE* Martin Talbot* Éditions Stanké, Groupe Québecor* par Lynda Massicotte*

*Merci aux Éditions Stanké, groupe Québecor, ainsi qu'à Sandrine Martinez relationniste pour ce service de presse*

-Ma langue étrangère
-Martin Talbot
-Éditions Stanké, groupe Québecor
-168 pages
-Roman, langue, amputation, tourments

*Éditions Stanké*

*Amazon FR***Amazon CA*

*Martin Talbot, FB*

*Groupe Québecor*

Le commentaire de Lynda :
Un roman qui sort vraiment des sentiers battus de par son sujet des plus original.
Le narrateur de cette histoire est vraiment au centre de tout.
C’est un homme dans la cinquantaine, frustré et qui aime propager sa haine sur une tribune téléphonique, alors lorsqu’il apprend qu’il devra se faire couper la langue, enlevée complètement, ouf, déjà là, c’est une situation vraiment hors de l’ordinaire, direz-vous, il cherche un porte-parole qui pourra parler à sa place.
La personne qu’il va trouver et qui accepte de le faire, le laisse tomber quand elle apprend que celui-ci a eu des propos racistes... Et bien le voilà bien mal pris.
Autant ce bonhomme ne m’était pas du tout sympathique, autant qu’au fil des pages, il a su gagner ma sympathie. Il faut dire, que tout va changer pour lui, et que faute de langue pour lancer son fiel, il va s’occuper à autre chose, comme par exemple faire le bien autour de lui, changement vraiment majeur pour ce bonhomme.
Que vous dire de plus ? Un subtil mélange de psychologie, d’humour, parfois noire, un personnage central, qui finit par nous plaire, et bien sûr qu’avec sa plume bien à lui, l’auteur nous entraîne dans une histoire qui peut même être émouvante.
Si vous n’avez jamais lu Martin Talbot, je vous recommande de faire sa connaissance, vous ne le regretterez pas ! 

Résumé :
« Grâce à ma langue, j'exprime ce que je ressens, rarement entre les dents. Je parle trop, je récite vite, j'objecte souvent. Je dis une chose et son contraire, dans le seul but de provoquer. Je la tire pour faire un pied de nez à la face du monde qui ne me revient pas. Je la retiens à deux mains pour garder un secret. Je la sors de ma poche pour dire le fond de ma pensée à quiconque me contredit. Je la tourne rarement dans ma bouche pour laisser retomber la poussière. Je la laisse pendre pour exprimer ma surprise face à la stupidité qui m'entoure. Je la délie pour sortir ce que j'ai sur le cœur. Je la laisse traîner par terre quand je n'en peux plus de ce monde absurde dans lequel je vis. »
Entre la voix et la parole, la langue et le langage, un homme qui s'est fait amputer la langue finira par apaiser ses tourments tant linguaux que langagiers.