*B.I. SUR LES TOITS DE PARIS* Alexandra Guerreiro* Éditions Librinova* par Nathalie Courchesne*

*Merci aux Éditions Librinova ainsi qu’à Net Galley pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce très bon roman en service de presse*

-B.I. sur les toits de Paris
-Alexandra Guerreiro
-Éditions Librinova
-231 pages
-Témoignage, documentaire, police, enquêtes, interventions

*Éditions Librinova*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Nathalie : 
C’est un roman documentaire qui nous entraîne dans le monde de la (BI) la Brigade d’Intervention. On les suit, on vit avec eux tout ce qui se passe dans leur monde. Que ce soit pour une intervention planquée sur un toit, maîtriser un forcené à travers les catacombes. Ou pour des prises d'otages, interpellations et arrestations délicates, sécurisation de zones de danger via le positionnement de tireurs d'élite. Ils ont été très importants durant les événements tragiques à la suite des attaques terrorisme de Paris. On les suit à travers leurs entraînements que ce soit pour leurs cœurs, leur maniement d’armes. Mais ces hommes sont plus que ça, ce sont des hommes qui doivent apprendre le contrôle de leur corps, de leurs sentiments et de leurs pensées. Quand ils sont en planque ou en dans une zone de danger, seule la sécurité des innocents doit compter. Ils sont soumis à un stress intense tout au long de leur travail.
En parallèle, on suit en particulier l’un de ses opérateurs, Jérémy. Il est très doué avec son arme et devra un soir le démontrer pour sauver la vie d’un collègue. Ce qui sera indiqué dans les rapports comme légitime défense. Mais cette action le suivra tout au long des semaines qui suivront même dans sa vie personnelle. Car tirer sur un homme même dans la Brigade reste un geste de dernier recours et peut venir menacer son équilibre et sa santé mentale. Mais Jérémy a pris les bons moyens pour évacuer cet épisode, c’est-à-dire en parler d’abord avec le psychiatre affilié à leur B.I.
À travers leurs journées et leurs nuits de travail, nous apprenons à les suivre au travers de codes, de vocabulaire qui leur est propre. On rencontre d’autres brigades (criminels, des Stups, la Crim) qu’on peut rencontrer au cours de certaines interventions. Tout est très bien décrit, on vit et on ressent l’intensité que cela peut être de vivre dans cette tension, avec l’équipement et la cagoule en permanence sur les scènes de crimes.
L’auteure a trouvé les mots pour nous garder attentifs d’une page à l’autre.
On le lit comme un roman policier, mais sans meurtre et sans enquête.
On apprend l’intérieur d’un monde qu’on comprenait probablement difficilement.
Il ne faut pas oublier que ses hommes, qui mettent leurs vies en danger à chaque sortie, sont là pour nous et non contre nous. 

Résumé :
…Jérémy s’était raidi imperceptiblement, la gorge sèche, concentré au maximum. Ce qu’il voyait ne lui plaisait pas. L’obscurité rajoutait de la confusion à la scène, mais le mec semblait à peine perturbé par le tir de Taser et la grenade. Il fallait le neutraliser avant qu’il tente un truc dangereux. Ou avant qu’il tombe. Même si les collègues avaient l’habitude d’évoluer sur ces toits, la situation ce soir était particulièrement tendue et il préférait qu’ils n’aient pas à plonger pour aller le récupérer au bout d’une gouttière.
Jérémy accentua légèrement la pression sur la détente. Il suffisait d’un rien pour que la situation bascule.
À côté de lui, Thomas retenait son souffle. Inutile de parler à son binôme ; il ne lui répondra pas.
Comme au ralenti, ils virent soudain l’homme tendre le bras et un de leurs collègues s’affaisser.
Dans la même seconde, Jérémy fit feu. Sans aucune hésitation.