*Merci aux éditions Hélène Jacob pour cette lecture en service de presse*
-L’homme à l’écharpe rouge
-Catherine Messy
-Éditions Hélène Jacob
-238 pages
-Roman dramatique, psychologie, poésie, SDF, secrets
Le commentaire de Carole :
Joan, une bibliothécaire au caractère franc et spontané, préfère l’amour libre à l’attachement. Son copain Clément est du même avis qu’elle, ce qui crée une belle harmonie dans le couple. Jusqu’au jour où Joan rencontre Matthias, un écrivain plus âgé qui lui fait les yeux doux. Lui-même, libertin, est prêt à s’adonner au couple ouvert sexuellement. À partir de ce moment, Clément n’est plus d’accord à partager son amie de cœur. Petit à petit, s’installe une ambiance malsaine et les drames vont se succéder. La suite de l’histoire va être centrée sur Matthias. Celui-ci a le syndrome de la page blanche, il met donc de côté l'écriture de son nouveau livre. Il va s’occuper de son oncle Bastien qui est à l’hospice et va découvrir une cousine jusqu’ici inconnu. Ayant perdu son élan amoureux, il va reconquérir sa joie de vivre en fréquentant Angélique et par le fait même, il va retrouver Stéphane, un ami d’enfance qu’il avait perdu de vue. Entre tous ces événements, Matthias a l'impression d'être suivi par un SDF. Plusieurs personnages font une brève apparition dans l'histoire et tous ont un fil conducteur qui les rattache. Bien que l'histoire ait un côté psychologique, elle m'a semblé incomplète. J'aurais apprécié plus de développement concernant les meurtres qui tombent facilement dans l'oubli. Je suis consciente que le roman n'est pas un style littéraire policier, quoique le suspense nous captive. Pour ma part, j'ai préféré les deux derniers romans de cette auteure, mais je n'ai aucun regret d'avoir lu celui-ci. Le côté psychologique a fait travailler mes méninges et j'ai passé un beau moment de lecture. L'auteure a bien réussi à intégrer le drame et la poésie.
Résumé :
Matthias, écrivain reconnu, est soudain en proie au syndrome de la page blanche. Epuisé par ses nuits d'insomnie, il cherche confusément l'inspiration. Un énigmatique vagabond, spectateur discret des événements du récit, l'accompagne constamment dans l'ombre. Sa présence fugace installe peu à peu le doute dans les méandres du cerveau de Matthias ; celui-ci est obligé de se remettre en question, s'interroger sur sa relation aux autres et réfléchir à ce qu'il devrait faire pour ne pas éprouver de regrets, au terme de sa vie.
Le SDF devient, en filigrane, le porte-parole mutique de l'écrivain et de son entourage, où s'opposent douleur amoureuse, amitié déçue, jalousie, méfiance, tromperie et violence. Une violence aussi bien verbale que physique dont est témoin le sans-abri, tandis qu'il erre silencieusement dans le sillage de Matthias.