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*Je tiens à remercier Les Éditions Septentrion pour ce service de presse*

-Prisonnier à Bordeaux - Récit d'Adolphe Nantel 1931-1932
-Dominique Nantel Bergeron
-Les Éditions Septentrion
-186 pages
-Biographie, mémoires, le début des années 30, prison, incarcération, Adolphe Nantel, journaliste

*Éditions Septentrion*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Martine :
Adolphe a passé six mois en prison à Bordeaux, à Montréal. Et suite à son passage derrière les barreaux, il a décidé de livrer son témoignage de la vie en dedans, que se passe-t-il derrière les barreaux, sous les verrous ?
Adolphe Nantel est né à Saint-Jérôme en 1886, il devient orphelin de père à l’âge de 12 ans, ou il lâche l’école,
pour pratiquer plusieurs métiers différents. Le jeune homme aime vivre à l’excès, puisqu'il a découvert les plaisirs de l’alcool avant d’avoir dix ans. Il souffre de toutes les multiples dépendances : jeux de hasard, tabac, opium et morphine, ce qui lui complique l'existence. À 21 ans, il part vers l'Alberta, il veut y faire du journalisme. Il se marie avec l’institutrice de son village et vit là quelques années, avant de revenir à Montréal, en 1913, pour travailler comme chroniqueur judiciaire au Devoir.
Le prisonnier Adolphe Nantel est un journaliste, il se fait arrêter pour vagabondage et reçoit un verdict de faire six mois de prison, sous le numéro d'écrou 8540. La crise économique de 1929 et son mauvais caractère, lui, a fait perdre son emploi de journaliste à Adolphe Nantel. C'est à ce moment que sa descente aux enfers commençait au début de 1930, il laisse sa femme se débrouiller avec onze enfants, dont seulement quatre survivront jusqu’à l’âge adulte. Devenu errant mis à la rue, il deviendra de plus en plus édenté, il est accro à l'alcool et aux drogues, c'est son séjour en taule, qu'il fera sa cure de désintoxication. Ses moments de sa vie, lui auront permis de mieux se connaître personnellement et d'apprécier la vie qu'il a, puisqu'il sait ce que c'est d'être malheureux.
En mai 1932, lors de sa sortie de prison, il décide de rédiger des chroniques sur son séjour qu'il vient de terminer derrière les barreaux. Le journaliste, Adolphe Nantel ouvre une fenêtre sur le monde carcéral de cette époque et offre sa voix, à des individus marginalisés, démunis habituellement ignorés. Il relate toutes les conditions parfois difficiles derrière les murs que l'humanité se dégageant de tous ces écosystèmes particuliers mêlant détenus et gardiens.
Son récit n'a pas eu le prestige de se faire encenser, mais il est connu aujourd'hui, grâce aux articles de journaux de l'époque où Nantel a pu laisser une trace indélébile de ce qu'il a vécu incarcéré à Bordeaux. C'est dans le journal Le miroir et d'autres journaux de l'extrême-droite, sous le pseudonyme de Gabadi, qu'il signera des chroniques judiciaires. Ce fut l'époque où il a été reconnu partout au sein du palais de justice de Montréal, il était comme une sorte de poète des corridors, jusqu'à 1954, lorsqu'il est décédé.
Une biographie intéressante qui m'a permis de découvrir une personne importante de l'histoire du monde journalistique et du monde de la justice à Montréal. C'est un récit à lire et à offrir, car je pense que plusieurs personnes, même des Montréalais, ne connaissent pas cette biographie de ce journalisme qu'il a publié dans Le Devoir. Je vous invite à lire ce récit biographique d'un journaliste du Québec.

Résumé :
Le 26 novembre 1931, Adolphe Nantel, journaliste réputé, est arrêté et condamné à six mois de prison pour vagabondage. La crise économique de 1929 l'a poussé à la rue, et son caractère indiscipliné ne fait rien pour l'aider à se trouver du travail. Il purge sa peine à la prison commune de Montréal, mieux connue sous le nom de «prison de Bordeaux».
À sa libération, en mai 1932, il entreprend de rédiger une série de chroniques sur son séjour derrière les barreaux. Le journaliste ouvre ainsi une fenêtre sur le monde carcéral de cette époque et offre une voix à des individus marginalisés habituellement ignorés. Il relate tant les conditions parfois difficiles derrière les murs que l'humanité se dégageant de tout cet écosystème particulier mêlant détenus et gardiens.
Dominique Nantel Bergeron a eu recours à des documents d'époque, incluant de la correspondance inédite entre Adolphe Nantel et Olivar Asselin, pour confirmer l'authenticité et l'exactitude des chroniques. L'autrice présente également une courte biographie d'Adolphe Nantel, journaliste et chroniqueur judiciaire ayant remporté le prix David en 1933 pour son roman À la hache.

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