*PERSISTANCES SEIGNEURIALES* Histoire et mémoire de la seigneurie au Québec depuis son abolition* Benoit Grenier* Éditions Septentrion* par Martine Lévesque*

*Je tiens à remercier Les Éditions Septentrion pour ce service de presse*

-Persistances seigneuriales
-Histoire et mémoire de la seigneurie au Québec depuis son abolition 
-Benoit Grenier
-Les Éditions Septentrion
-264 pages
-Livre illustré, culture, histoire, patrimoine, politique, généalogie, population

*Éditions Septentrion*

*Amazon FR***Amazon CA*

Le commentaire de Martine :
Quand on parle de seigneurie, cela nous rappelle la Nouvelle-France, la découverte mythique de ce coin de pays. On apprend par les recherches démographiques historiques que les descendants des seigneurs qui ont été les premiers sont les femmes et les hommes de famille québécoise de souches descendants du seigneur Zacharie Cloutier (1590-1677), un homme qui a travaillé toute sa vie comme charpentier, tout en enseignant la solidarité et l'humilité.
Cet ouvrage, on apprend qu'en 1940, Adélard Godbout du gouvernement libéral, il fit adopter une loi, « les propriétaires actuels des seigneuries percevront leurs rentes pour la dernière fois ». Sans tenir compte de celle de 1854 du Canada-Uni. Ce renouveau amène son lot de contestation et d'adhésion, malgré son allure d'un autre siècle, cette rente était utile lors de la colonisation, mais avec le temps, cela devenait moins intéressant puisque les seigneurs auraient aimé continuer à faire la perception des rentes.
La fin de ce régime seigneurial étant fini en 1854, mais on devait trouver comment faire le processus de cette conclusion, c'est la lente descente où se retrouve la confrontation entre l'avenir et le passé, entre le régime féodal et le libéralisme, jusqu'en 1940. Ce système économique influence même aujourd'hui la réalité économique, culturelle et patrimoniale du Québec.
Une lecture intéressante, éducative, son ouvrage est un travail de quelques années de recherche et nous comprenons bien, pourquoi. C'est une œuvre étoffée, avec de la documentation, des articles qui permettent de suivre tout le travail de Benoit Grenier durant une dizaine d'années. Il nous offre un livre remarquable et superbe qui m'a vraiment plu, je trouve cela exaltant, fascinant et passionnant de suivre ma quête et mes apprentissages concernant l'histoire du Québec.

Résumé :
Officiellement aboli en décembre 1854 après plusieurs décennies de débats, le régime seigneurial, vestige de la Nouvelle-France, a mis longtemps à s'éteindre complètement. L'histoire de cette lente agonie est celle d'une rencontre entre tradition et modernité, entre féodalisme et libéralisme. La loi abolissant les droits et les devoirs féodaux à l'heure du capitalisme et de l'urbanisation eut paradoxalement pour effet de favoriser les seigneurs et de légitimer le maintien des rapports économiques ainsi que des privilèges pendant plus d'un siècle.
Dans cet ouvrage, issu d'une longue recherche en archives croisée à une enquête d'histoire orale, Benoît Grenier raconte ce processus et en observe les traces (économiques, culturelles et patrimoniales) jusqu'à un passé très récent. En analysant les mécanismes et les formes de ces réminiscences seigneuriales dans le Québec du XXe siècle, les lectrices et lecteurs sont invités à se questionner sur leur signification et à observer le Québec contemporain à l'aune de son passé féodal.